Le mal est ordinaire - Becky Masterman


Carlo m'annonça que ma belle-sœur, Marylin Quinn, venait de mourir.
Mon cœur suivit la courbe de la route et se décrocha dans ma poitrine, comme si je passais dans un trou d'air.
Dans les films, le pilote de l'avion prend son micro et annonce que l'on traverse une zone de turbulences. Regagnez votre siège et attachez votre ceinture, mais surtout, restez calmes. Et un petit malin, dans le fauteuil juste derrière, se met à citer Bette Davis dans le film
Eve.
Alors l'avion explose, devenu boule de feu, et vos poumons éclatent avant que vous puissiez comprendre ce qui vous est arrivé. Tout le monde meurt.
On venait de m'offrir un aller simple à bord de cet avion, et je n'allais pas tarder à découvrir mes compagnons de voyage: la trahison, la maladie, la question du bien et du mal. Car l'heure était venue d'honorer la promesse que j'avais faite à Marylin.
Bois ton café tant qu'il est chaud, ma belle.
(p. 21)

Brigid Quinn, 58 ans, est enfin retraitée du FBI et occupe son temps comme détective privée à Tucson, dans l'Arizona, où elle vit tranquillement avec Carlo, son mari, ancien prêtre et philosophe. Lorsqu'elle apprend la mort de sa belle-sœur Marylin, il est temps d'honorer la promesse qu'elle lui avait faite : s'occuper de sa nièce Gemma-Kate, une adolescente de seize ans, jusqu'à ce qu'elle commence ses études de biochimie à l'université de l'Arizona. Rapidement, plusieurs incidents surviennent : un des chiens est empoisonné, puis c'est Brigid elle-même qui présente différents symptômes : tremblements, pertes de mémoire, nausées et même hallucinations. Tant et si bien que Brigid se persuade que sa nièce essaie de l'empoisonner.
Parallèlement, à la demande de la mère qui fait partie de la même paroisse épiscopalienne qu'eux, Brigid accepte de réexaminer une enquête sur la mort par noyade d'un adolescent. Un meurtre maquillé un accident ? Quelqu'un essaie-t-il d'empêcher Brigid de découvrir la vérité ? Heureusement qu'elle peut compter sur le soutien de son mari et de son amie Mallory.

Après L'heure bleue de Celia Fremlin et La femme de paille de Catherine Arley, c'est la troisième fois que je suis surprise en très bien avec les éditions du Masque. Si ces deux romans sont des rééditions, Le mal est ordinaire est une publication récente (2015 pour l'édition originale). Becky Masterman a créé un personnage original dont j'ai aimé le caractère ironique, drôle, cash et dynamique. J'ai vraiment apprécié le mélange rythme et ironie. Je vous le recommande.

(éd. du Masque, Fear the darkness traduit par Claire Silve, 464 pp., 2020)

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