La cité des jarres - Arnaldur Indridason



Un vieil homme, apparemment sans histoire, est retrouvé mort chez lui. Les investigations prennent pourtant tout autre tournure lorsqu’on découvre qu’il a violé, plusieurs années auparavant, une jeune femme dans une ville voisine. Et quelle est donc cette odeur pestilentielle qui imprègne son appartement ? 

C’est simple : j’ai adoré ! Il y a longtemps que je n’avais pas lu un si bon polar avec une historie prenante, bien écrite, des personnages intéressants et crédibles et attachants, une ambiance pluvieuse, parfois légèrement glauque, bref excellent ! J’avais déjà bien aimé Hypothermie, mais ce premier opus de la série avec l’inspecteur Erlendur est encore nettement meilleur. 

Le style est calme, plus dans la veine de Donna Leon que de… je ne sais pas qui, en fait, mais ce que je veux dire c’est qu’il n’y a pas de courses poursuites et autres rebondissements à la chaîne, mais un texte posé mais très bien construit, intelligent, en phase avec des thèmes actuels (encodage des données génétiques, dons d'organes, viol). 

Vivement recommandé !  

- « Elle disait à quel point elle aimait sa fille, sa petite Audur. Leur relation était vraiment exceptionnelle en dépit de ces affreuses conditions. Audur représentait tout pour elle. C’est évidemment terrible à dire, mais je crois qu’elle n’aurait pas voulu être privée de la joie de faire la connaissance d’Audur. Vous comprenez ? J’avais même l’impression qu’elle considérait la petite comme une sorte de consolation, de réparation, ou plutôt… comment dirais-je, enfin (…). Je sais que c’est maladroit d’exprimer les choses comme ça mais c’était comme si la fillette avait été la chance dans son malheur. Je ne suis pas à même de rapporter ce que pensait ma sœur, comment elle se sentait ou les sentiments qu’elle éprouvait, je ne le sais moi-même que de façon très partielle et je n’ai pas l’intention de faire la bêtise de me risquer à parler à sa place. Mais à mesure que le temps passait, elle vénérait de plus en plus la petite fille et ne s’en séparait pas un instant. Jamais. » (p. 199) 

Le billet de Gwen qui a beaucoup aimé aussi.

(Editions point 2, 2005)  
(photo : site Auto Car Hire)

Commentaires

Je pense lire un ajour au moins un livre de cette série!
UN jour viendra où je lirai un livre de cette série !
Gwen a dit…
Amusant, à un jour près,nous l'avons chroniqué en même temps! J'ai beaucoup aimé le style, notamment la fausse tranquilité qui s'en dégage!
lewerentz a dit…
Clara: je ne manquerai pas de lire ton billet le moment venu. Bonne lecture.

Gwen: merci de ton passage. J'ai mis un lien vers ton billet.
niki a dit…
ce premier roman m'avait plu, ensuite j'ai déclaré forfait après avoir lu "la femme en vert"
lewerentz a dit…
Niki: je ne l'ai pas lu. Je n'aime pas lire trop de livre d'un même auteur (à part qq exceptions), car on finit presque toujours pas être déçu. Mais c'est normal aussi ;-)
maggie a dit…
C'est le premier que j'ai lu et je les ai tous lu par la suite ! Il m'a fait aimer cette série qui est très efficace... Et j'aime beaucoup la description de la société très présente pour un roman policier !
lewerentz a dit…
Maggie: tout à fait d'accord avec toi. D'ailleurs, cette composante sociale est une des caractéristiques des auteurs scandinaves, non ? En tout cas, j'apprécie.
Lilly a dit…
J'avais moyennement aimé, je trouve cet auteur distrayant sans plus.
Violette a dit…
comme toi, j'avais beaucoup aimé et avais aussi trouvé que ça changeait bien des autres polars... Dans le même style, il y a Mankell, que j'adore!
lewerentz a dit…
Violette: ah oui, Mankell est très bien aussi !
dasola a dit…
Rebonsoir, cette première enquête d'Erlendur m'a tellement plu que depuis, j'ai lu tous les autres romans d'Indridason. Je te conseille Etranges rivages: vraiment très bien. Bonne soirée.
Eeguab a dit…
Lu il y a longtemps. Un des ropmans fondateurs de la nouvelle mythologie policière nordique version Islande.

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