La dernière nuit à Tremore Beach - Mikel Santiago
source: site éditeur |
"Une fois dans la maison, ai-je continué, nous avons fait du thé, et Leo et Marie m'ont demandé d'essayer de reconstruire le "cauchemar". Marie a tout écouté avec une mine très contrariée: "Ce n'est pas agréable de se savoir la protagoniste d'un cauchemar haute définition", a-t-elle dit. Mais elle a fini par plaisanter : "ça n'arrive pas tous les jours d'apprendre que ton voisin rêve de toi en chemise de nuit sous la pluie." (p. 79)
Peter Harper, compositeur de musique de films, s'est retiré pour quelques mois dans un minuscule village du Donegal, en Irlande, à la suite de plusieurs bouleversements dans sa vie privé. Un divorce et une "panne artistique". Il espère se reconstruire et attend avec impatience l'arrivée de ses deux enfants pour quelques semaines durant les vacances d'été.
Il vit seul dans une maison isolée sur la plage et ses seuls voisins est un couple de retraités, Leo et Marie Kogan, avec qui il s'est lié d'amitié. Il a aussi une relation amoureuse avec Judie, une jeune femme installée au village après avoir travaillé comme psychologue à Londres.
En rentrant d'une soirée chez Leo et Marie par une nuit de tempête, Peter est frappé par la foudre. S'ensuivent de violentes migraines et des cauchemars dans lesquels apparaissent ses amis et ses enfants qu'il voit morts ou en danger. Et plus les jours passent, plus ils deviennent effrayants. Angoissé, Peter est bien décidé à lutter contre cette menace - mais existe-t-elle réellement ou n'est-elle que dans son esprit ?
J'avais repéré ce roman lors de sa sortie initiale (2016), tentée. Mais, moi et mes préjugés, je m'étais bien évidemment dit "un Espagnol qui écrit un roman qui se passe en Irlande ? Non, ce sera forcément cliché". En plus, le 4e de couverture comparait l'auteur à un "Stephen King espagnol". Et bon, je n'ai pas aimé le seul livre de King que j'avais essayé (= abandonné) de lire, il y a des années.
Et puis l'autre jour, je ne trouvais rien qui me tentait vraiment à la librairie mais j'avais besoin d'un livre (euh, bon OK, j'ai pourtant une PAL qui aurait pu faire office de substitut ;-) Et je me suis dit "Bon, après tout pourquoi pas". Et franchement, dès les premières pages, j'ai aimé : le style, l'histoire, le rythme, bref tout. Comme je l'ai dit plus haut, je connais mal King mais ce roman ne correspond pas du tout à ce que j'imagine de l'auteur américain donc tout allait bien ;-D
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Mikel Santiago (né en 1975) vit à Bilbao et a effectué plusieurs séjours en Irlande. Il partage son temps entre l'écriture, la programmation informatique et le rock'n'roll.
Cette lecture participe au Mois du polar 2018 de Sharon.
(éd. Actes Sud / Babel noir, traduit par Delphine Valentin, 336 pp., 2018)
Commentaires
Je me le note pour le mois espagnol.
Bon dimanche, bises.