Le parfum des fraises sauvages - Angela Thirkell
source: site éditeur |
Envie de passer un petit été dans la campagne anglaise pour une comédie romantique aux dialogues savoureux ? Envie d'une lecture qui mélange un peu de Barbara Pym, une touche de Nancy Mitford et une pincée de P. G. Wodehouse ? Envie d'une bonne lecture de détente "authentique" - j'entends par-là qui a été écrite à l'époque où elle se passe ?
Oui ? Alors ce roman a tout pour vous plaire !
Publié en 1934, ce roman raconte l'histoire de Mary Preston, invitée par sa tante Agnès à passer l'été à Rushwater House, la maison de la famille Leslie où elle-même se rend pour l'été avec ses trois enfants. Mary y rencontre David, le jeune frère d'Agnès, l'artiste (écrivain) de la famille. Elle s'en éprend rapidement. Mais lui ne semble pas la prendre au sérieux; il est très désinvolte et tout autant "intéressé" par Joan Stevenson, une productrice à la radio qui pourrait adapter un de ses romans. Mais pas de panique, John, le frère aîné de la famille Leslie, veuf - quel heureux hasard ! - veille :-)
Vous l'aurez compris, dès le début, on sait plus ou moins comment tout cela va finir mais, en ce qui me concerne, cela m'a nullement dérangée. A part le passage "monarchie française", j'ai vraiment beaucoup aimé ce roman qui ne m'a pas provoqué un fou rire comme le promet le quatrième de couverture, mais il m'a fait sourire et c'est déjà beaucoup. On en ressort le cœur léger, avec une bouffée d'oxygène.
Les personnages sont sympathiques, chacun avec ses caractéristiques : lady Émilie qui "régente" toute la famille avec humour (mais de façon très brouillonne), Sir Henry, leur fille Agnès qui essaie de remarier John, les enfants d'Agnès, Martin, le neveu adolescent qui prend des leçons de français avec une famille venue passée l'été au presbytère, et Gudgeon, le majordome dont le grand plaisir est de faire sonner le gong du hall.
Les personnages sont sympathiques, chacun avec ses caractéristiques : lady Émilie qui "régente" toute la famille avec humour (mais de façon très brouillonne), Sir Henry, leur fille Agnès qui essaie de remarier John, les enfants d'Agnès, Martin, le neveu adolescent qui prend des leçons de français avec une famille venue passée l'été au presbytère, et Gudgeon, le majordome dont le grand plaisir est de faire sonner le gong du hall.
Le genre de livre dont on n'en lirait pas quinze à la suite mais qui offre un moment doux-amère (comme les fraises sauvages) sympathique. J'ai particulièrement aimé le fait qu'il a été écrit à l'époque où il a été publié. Certes, cela signifie qu'à nos yeux, il présente peut-être des situations et dialogues qui peuvent sembler "incongrus". Personnellement, cela ne m'a nullement dérangé; au contraire, je les ai trouvées délicieuses. Et puis, au moins, ce n'est pas du "faux-vieux" - je viens de finir La ferme du bout du monde de Sarah Vaughan et j'ai été très déçue.
Avec une intéressante introduction d'Alexander McCall Smith.
source: katemcdonald.net |
Angela Thirkell (1890-1961) est la petite-fille du peintre préraphaélite Edward Burne-Jones, la cousine de Rudyard Kipling et la filleule de J. M. Barrie - vous conviendrez qu'on a fait pire comme famille ;-) Mariée à un baryton, ils ont trois enfants avant de divorcer. Elle se remarie en 1918 et part s'installer pour huit ans en Australie avec sa famille. Son premier roman, des souvenirs d'enfance, est publié en 1931 et rencontre un grand succès. Outre d'autres romans et des ouvrages historiques, elle a aussi écrit pour la jeunesse.
Une lecture qui tombe pile poil pour le mois anglais de MyLouBook et Cryssilda.
Une lecture qui tombe pile poil pour le mois anglais de MyLouBook et Cryssilda.
(éd. 10-18, traduit par Florence Bertrand, 284 pp., 2017)
Commentaires
Celle-ci a l'air d'une parfaite lecture de vacances, je retiens le titre.
Bonne journée & à bientôt.