Adieu sans fin - Wolfgang Hermann
source: site auteur |
Attention : chef-d’œuvre !
Un petit bijou de la première à la dernière phrase, un texte emprunt de pudeur, de retenue, de poésie, de sensibilité.
Un matin, le narrateur entre dans la chambre de son fils de dix-sept ans, Fabius, et le trouve mort dans son lit. S'ensuit le récit de son existence qui vacille et de sa lente renaissance vers la lumière, l'avenir.
L'écriture est simple, le texte est bref mais marquant. C'est simple, il m'a bouleversée - vraiment, j'avais la larme à l’œil en le refermant. Le sujet est difficile mais c'est tellement bien écrit, sans pathos, avec clarté, mais aussi apaisement et sérénité.
Le temps s'est évanoui ce matin-là. Jamais encore la maison n'avait été aussi silencieuse. J'ai ouvert les yeux et je l'ai su. Mais c'était impossible, ce ne pouvait être vrai. Après tout, il ne s'agissait que d'une grippe. D'une simple fièvre. Un jeune homme n'y succombe pas. C'est le silence qui me l'apprit, c'était un silence qui ne pouvait qu'annoncer la présence de la mort. (p. 15)
Le temps s'est évanoui ce matin-là. Jamais encore la maison n'avait été aussi silencieuse. J'ai ouvert les yeux et je l'ai su. Mais c'était impossible, ce ne pouvait être vrai. Après tout, il ne s'agissait que d'une grippe. D'une simple fièvre. Un jeune homme n'y succombe pas. C'est le silence qui me l'apprit, c'était un silence qui ne pouvait qu'annoncer la présence de la mort. (p. 15)
Bravo au traducteur d'avoir si bien rendu ce texte tout simplement sublime !
source: derstandard.at |
Wolfgang Hermann (né en 1961 à Bregenz) a étudié la philosophie à Vienne. écrit des romans, nouvelles, récits de voyage mais aussi du théâtre (y.c. radiophonique). Apparemment, le texte est inspiré de la mort de son fils.
(éd. Verdier, coll. Der Doppelgänger, traduit de l'allemand par Olivier Le Lay, 128 pp., 2017)
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Luocine
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