Des garçons bien élevés - Tony Parsons
Hugo Buck, un riche banquier londonien est retrouvé égorgé comme un cochon dans son bureau. Quelques jours plus tard, c'est Adam Jones, un sans-abri qui est, lui aussi, égorgé de la même façon. A priori, rien ne relit les deux hommes. Pourtant, ils ont fréquenté la même école privée, Potter's field. Sur une photo de leurs années d'étude, cinq autres enfants, dont un s'est suicidé à dix-huit ans. Tous sont-ils menacés ? Pourquoi ? Que cachent-ils ?
source: fnac.com |
Ce qu'ils cachent, on le sait dès le prologue : lors d'une soirée très arrosée, ils ont violé une jeune fille qui, en tentant de se sauver a blessé à l’œil l'un des garçons. Je ne vous dévoile rien - on le sait dès les toutes premières pages. Mais lequel de ces garçons ? Et la fille, a-t-elle survécu ?
Le lecteur sait donc d'emblée qu'il y a un lien entre ces sept hommes. Pourtant, l'intrigue part dans une autre direction, celle de la piste d'un tueur que la presse a surnommé Bob le Boucher, qui poste sur sa page FB des citations de Robert Oppenheimer (1904-67, physicien américain considéré comme "le père de la bombe atomique") et surtout revendique les meurtres de ces hommes. L'équipe de la police est dirigée par l'inspecteur chef Mallory et l'inspecteur Wolfe, lequel est le père d'une fillette de cinq ans et que sa femme a quitté.
J'étais impatiente de lire ce roman que j'avais réservé, il y a déjà un moment à la bibliothèque et que j'ai dû attendre plusieurs semaines. Hélas, la construction de l’intrigue m'a vraiment laissée sur ma faim. L'auteur nous balade à droite à gauche alors que l'on sait pertinemment que les enquêteurs font fausse route. Bon, ce n'est pas la première fois qu'un écrivain utilise ce procédé, on est d'accord, mais pour le coup, ça m'a vraiment gênée. L'intrigue gonfle et devient intéressante puis retombe comme un soufflé. Wolfe est blessé, il paraît résigné, puis on repart pour un tour, et cela plusieurs fois dans le roman. Franchement, lassant.
L'écriture m'a paru aussi "froide". La façon de nommer les personnages "le DCI Wolfe", "le PC Billy Greene", etc., installe une distance qui m'a laissé tout du long en retrait.
Bref, je suis déçue malgré les bons commentaires que j'avais lu.
source: independent.co.uk |
Tony Parsons (né en 1953) est un romancier et journaliste de punk rock.
(éd. de La Martinière, traduit par Pierre Brévignon, 428 pp.)
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