Ashford Park - Lauren Willig

Condover Hall, Shropshire - source: condoverhall.com
En 1905, à la mort de ses deux parents, Addie est recueillie par son oncle et sa tante à Ashford Park, leur grande demeure dans la campagne anglaise. A peine plus âgée qu'elle, Bea, sa cousine, va devenir comme une sœur et les deux fillettes vont grandir heureuses ensemble. Mais survient alors la première guerre mondiale et Bea, mariée et enceinte, s'enfuit au Kenya avec Frederick, l'homme dont Addie est éprise.

Au Kenya, dans les années 20 - source: darlingpopsy.blogspot.com
1926 - Alors qu'Addie vient de se fiancer, Bea la supplie de venir lui rendre visite. Ne pouvant résister, sa cousine accepte, espérant bien revoir Frédérick.

New York, 2000. Clemmie se rend à la riche réception donnée pour le nonante-neuvième anniversaire de sa grand-mère, Addie. Son époux, Frédérick, est décédé bien des années auparavant et la vieille dame est malade et, alors qu'elle divague un peu, elle prend Clemmie pour Bea. La jeune femme, qui n'en a jamais entendu parler, interroge sa mère et sa tante Anna mais se heurte à des non-réponses. 

New York - source : telegraph.co.uk
Que s'est-il passé en 1926 au Kenya ?

Une histoire prenante dès le début, pas si nunuche que je le craignais (merci et bravo à la traductrice !), même si on voit arriver gros comme une maison certains événements. Mais c'est une lecture estivale qui se tient tout à fait et avec laquelle on passe un bon moment; une histoire riche et assez complexe qui est bien menée et dans laquelle on ne se perd pas. J'ai particulièrement apprécié l'équilibre entre les époques et, parmi les personnages, Bea et la tante Anna.

Addie joua nerveusement avec le dernier bouton de son manteau, essayant désespérément de trouver une repartie à peu près intelligente à émettre, ou en tout cas autre chose qu'un couinement pathétique. Si Bea avait été là, elle aurait su exactement ce qu'il fallait dire, comme toujours. Elle aurait ri et lancé une réplique charmante et pleine d'esprit, au lieu de mâchonner ses cheveux telle une vache ruminant son foin et de laisser le silence s'éterniser. Il devait sûrement la prendre pour une simple d'esprit, le genre de cousine que l'on garde à juste titre enfermée dans le grenier. (pp. 138-9)
 
source: likesbooks.com
L'américaine Lauren Willig est l'auteur d'une quinzaine de romans historiques traduits dans plusieurs langues et qui ont reçu de nombreux prix. Diplômé de Yale et Harvard, elle a étudié le droit et l'histoire anglaise. Ashford Park est son premier roman traduit en français.

(éd. Pocket, traduit par Françoise Rose, 569 pp., 2014)

Commentaires

keisha a dit…
Tu as bien fait de dire que ce n'est pas nunuche, parce que, quand même, ce genre d'histoire, on craint le pire! (et ça démarre fort quand même...)
Chapitre Onze a dit…
Cela fait du bien parfois les livres un peu léger. Je dis ça parce que tu dis que c'est une lecture estivale. Je vais le noter dans ma liste de livres à lire.
lewerentz a dit…
Oui, tu as raison ;-) Mais franchement, j'ai trouvé cela aussi bien que, mettons, Kate Morton. A toi de voir.
lewerentz a dit…
Tout à fait; ça fait du bien de ne pas se "prendre la tête". Et dans le genre, celui-ci est de bonne tenue, à mon avis.
céline a dit…
Je ne connaissais pas, mais j'ai bien fait de venir me promener sur ton blog. Une jolie découverte!
Lilly a dit…
Même sentiment que Keisha. Je verrais si je le trouve à la médiathèque, parce que je n'ai pas spécialement envie de l'acheter.
Je l'avais déjà vu et noté mais tu me confortes dans mon idée de le lire !
Karine:) a dit…
Ce genre de roman, ça passe ou ça casse hein! J'ai déjà lu Lauren Willig dans un autre registre... pourquoi pas!

Articles les plus consultés