La tresse de ma grand-mère - Alina Bronsky

source: site éditeur

Charlatan
La première initiative de Grand-Mère à notre arrivée en Allemagne a été de m'emmener chez le médecin. Car c'était là la véritable raison de notre exil, ainsi qu'elle me l'a expliqué en chemin : me permettre d'être enfin traité par un médecin digne de ce nom qui, contre toute attente, pourrait me donner - et surtout lui donner - l'espoir que j'atteindrais l'âge adulte, même si cela impliquait pour elle de traîner un boulet pendant des années encore.
(p. 11)

Au début des années 90, émigrés en Allemagne avec leur petit-fils Max, cinq ans, Margot et Gengis se retrouvent dans un foyer de réfugiés. La grand-mère tient son petit monde à la baguette et, à force d'attention constante en devient franchement envahissante. Persuadée que son petit-fils est trop fragile physiquement parlant, elle ne fait que tout critiquer dans sa nouvelle vie : les Allemands, le système scolaire, la nourriture, etc. Déçue par les jours meilleurs qu'elle espérait trouver à l'Ouest, elle décide de tout pour lui. A telle point qu'elle est la dernière à se rendre compte que son mari est tombée amoureux de leur voisine Nina qui vit seule avec sa fille Vera, de l'âge de Max.

Première lecture de Bronsky pour moi, j'ai bien aimé le ton très ironique, piquant, assez "sautillant", qui fait sourire, malgré une grand-mère franchement irritante bien que volubile. J'ai toutefois trouvé l'ensemble assez répétitif et cela n'avançait pas assez à mon goût.

Alina Bronsky (née en 1978) a grandi jusqu'à treize ans dans l'Oural avant d'émigrer en Allemagne. Journaliste, elle vit à Francfort-sur-le-Main. Ce roman est le troisième traduit en français.

(éd. Actes Sud, Der Zopf meiner Grossmutter traduit de l'allemand par Isabelle Liber, 208 pp., 2021)



Commentaires

Lorouge a dit…
Pas vraiment tentée du coup ;0)

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