Les disparues du tableau - Daria Desombre
L'année dernière, son roman Tous les péchés sont capitaux m'avait déjà fait de l’œil. Plutôt que d'acheter celui-ci, j'avais d'ailleurs l'intention d'acheter ce premier qui venait de sortir en poche. Mais lorsque j'ai lu sur le 4e de couverture que le second de sa série mettant en scène la jeune juriste Macha Karavaï avait l'art en toile de fond, j'ai craqué. Même si c'est Ingres (1780-1867) qui tient la vedette, un peintre qui me laisse assez indifférente.
Macha se remet péniblement de l'assassinat de son père (dans le premier de la série); sa mère également. Cette dernière ne voit d'ailleurs pas d'un bon œil, au début, dans la vie de sa fille, le retour d'Andreï Yakovlev, inspecteur à la Petrovka et supérieur de Macha - et accessoirement son ami/amant. Macha qui effectue un stage au sein de la police criminelle de Moscou. Mais lorsqu'il vient voir la jeune femme avec une nouvelle affaire de tueur en série, pour la première fois depuis des mois, une petite lueur s'allument dans les yeux de Macha. D'autant que sa connaissance de l'histoire de l'art leur seront bien utiles pour démêler l'intrigue. Depuis quelques temps, plusieurs jeunes femmes ont disparu aux alentours de Moscou. Plus tard, leurs cadavres sont retrouvés avec, à chaque fois, une esquisse d'Ingres entre les mains. Des copies ? Des originaux ? Un tueur faussaire ?
Les chapitres sont courts, les pages tournent toutes seules; j'avoue que je me suis laissée prendre au jeu malgré une structure très classique qui alterne les chapitres entre les principaux protagonistes. Ce que j'ai le plus aimé, c'est l'atmosphère; franchement, ça m'a presque donné envie d'aller en Russie - et de découvrir sa cuisine. Objectivement, ce n'est pourtant pas le meilleur roman policier que j'ai lu mais c'est l'assurance d'un bon moment de détente et c'est déjà beaucoup.
(éd. du Masque, traduit du russe par Julia Chardavoine, 315 pp., 2020)
(source photo: wikipedia)
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