Suzuran - Aki Shimazaki
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Anzu est céramiste dans la petite ville au pied du mont Daisen où elle a grandit. Divorcée, elle élève seule son fils de huit ans. Ses parents s'apprêtent à quitter la maison familiale; son frère cadet vit aussi tout proche avec sa famille. Seule sa soeur aînée Kyôko préfère Tokyo et son effervescence où elle travaille pour une multinationale américaine, ce qui lui permet de beaucoup voyager. Ambitieuse, séduisante, elle a bien réussi sa carrière et semble tout avoir pour être heureuse. Pourtant, à trente-sept ans, elle n'est pas mariée, préférant depuis l'adolescence papillonner d'un amant à un autre. Un caractère tout différent de celui d'Anzu qui a rapidement abandonné les études, est indépendante, douce, passionnée par son art, plus proche des traditions. Malgré leurs différences, les deux soeurs ont toujours été proches.
C'est donc avec une grande surprise que la famille apprend que Kyôko va se marier avec son nouvel ami, Yûji, un chimiste. Pour le présenter à sa famille, elle revient dans sa ville. Anzu est rapidement troublé par cet homme.
Chaque année, j'attends avec impatience le nouveau roman de Aki Shimazaki. Celui-ci commence une nouvelle pentalogie qui, vu la fin, s'annonce pleine de promesses. A nouveau, l'auteur s'attache à ce qui peut paraître des "petits riens", la vie de tous les jours, les liens familiaux (fratrie, parents qui vieillissent), l'amour, l'art. Les paysages et la cuisine y ont à nouveau une bonne place et les descriptions permettent d'ancrer les récits dans une atmosphère où l'émotion règne.
Un bijou !
(éd. Actes Sud, 168 pp., octobre 2020)
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