Les liens du sang - Olivia Kiernan
source: site éditeur |
Clontarf, une petite station balnéaire proche de Dublin. Sean Hennessy vient de sortir de prison, condamné dix-sept ans plus tôt pour le meurtre de ses parents alors qu'il était encore adolescent. Sa jeune soeur Cara a elle été blessée et vit depuis sous une nouvelle identité. Il a toujours clamé son innocence et espère bien qu'un documentaire en cours de réalisation sur son affaire permettra de le réhabiliter. C'est Tanya West, une procureur qui s'en charge et elle demande à sa belle-sœur, commissaire de police, de bien vouloir relire les pièces du dossier.
Parallèlement, les corps d'un couple sont retrouvés dans la nef de l'église. Geraldine Shine, torse nu, le dos couvert de plusieurs coups de couteau. Alan Shine, son mari, a lui été habillé d'une soutane de prêtre - ce qu'il n'était pas -, un couteau à la main. Le couple était connu du quartier pour être difficile, l'épouse régulièrement battue.
A priori aucun rapport entre les deux affaires. Sauf pour la commissaire Frankie Sheehan - qui est bien entendu la belle-sœur de Tanya West -, adolescente au moment du meurtre des époux Hennessy, qui a grandi dans le même quartier qu'eux, et qui comprend rapidement que ce nouveau crime reprend la même disposition des corps. De plus, la famille Hennessy vivait elle aussi sous la terreur du père qui n'hésitait pas à battre femme et enfants. Est-ce un copycat ? Sean Hennessy, lui, a un alibi en béton.
Un démarrage un peu lent mais j'ai rapidement accroché à l'intrigue qui prend son temps et s'accélère subitement dans les derniers chapitres. Il y a longtemps que je n'avais pas lu d'auteur irlandais - littérature que j'adore mais j'avais un peu peur d'y retrouver tous les habituels clichés (enfance pauvre et difficile, poids de l'église et la religion catholique, etc.). Ça n'a pas été le cas et l'histoire focalise plutôt sur un possible cas d'erreur judiciaire. J'avoue toutefois que j'ai moins apprécié l'affaire d'Hennessy que le nouveau crime. Les personnages sont bien plantés et la narration à la première personnage par la commissaire a renforcé mon intérêt. Par contre, au niveau de la traduction, il y avait souvent des "réponds-je" et autres "demandé-je" qu'y m'ont vraiment gênée et fait tiquer à chaque fois.
Ce n'est pas un polar inoubliable mais il m'a fait passer un bon moment.
Je remercie les éditions Hugo & Cie et la plateforme NetGalley d'avoir mis ce roman à disposition.
(éd. Hugo & Cie, coll. Hugo Thriller, The killer in me traduit par Vincent Guilluy, 2019)
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