Et si les chats disparaissaient du monde... - Genki Kawamura

source: payot.ch

Le narrateur, jeune trentenaire, apprend qu'il est atteint d'une maladie incurable et qu'il ne lui reste plus que quelques semaines à vivre. C'est alors que lui apparaît le diable - son double en short et chemise hawaïenne - qui lui propose un marché : contre une chose qu'il efface du monde par jour, il gagne vingt-quatre heures supplémentaires.

J'ai considéré les termes de l'échange.
J'enlève un truc, je reçois un jour de vie en plus.
Aloha
[le diable] l'a bien dit: ça fait des milliers d'années qu'on entasse du superflu ! Effacer un peu ne ferait de mal à personne. Au contraire, la Terre s'en trouverait allégée, la vie simplifiée, et le monde me remercierait.
D'ailleurs, mon métier lui-même est voué à disparaître. On finira probablement par ne plus écrire de lettres ni de cartes postales. A bien y réfléchir, facteur, ça entre dans la case des choses "dont on peut se passer", mais tout juste. Un peu comme les humains. C'est notre faute si le monde est sens dessus dessous.
(pp. 21-22)

Sauf que c'est le diable qui choisit ce qu'il supprime. Se passer des smartphones ? OK. Des montres ? Aussi. Mais lorsque le diable lui propose de supprimer les chats, c'est trop difficile pour le narrateur qui vit avec un chat depuis l'enfance. Les chats qui sont irrémédiablement liés à ses souvenirs de sa mère, décédée quelques années plus tôt.

Si j'ai beaucoup apprécié l'humour percutant des dialogues entre le narrateur et le diable, le fait que celui-ci soit une version moderne de sa représentation habituelle, et le pitch de base (le conte de Faust auquel s'ajoute la légende du doppelgänger), j'ai trouvé que ça partait malheureusement assez vite dans le gentillet et cliché. C'est dommage même si cela reste très plaisant à lire.

(éd. Pocket, Sekai kara neko ga kieta nara traduit par Diane Durocher, 2018)

Commentaires

Mascha a dit…
Ça m'intrigue! :O

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