Sur le toit de l'enfer - Ilaria Tuti
Je suis sûre qu'à vous aussi, il vous est déjà arrivé d'être à la librairie à la recherche d'une nouvelle lecture mais... ce n'est pas le bon jour, pas de nouveautés, rien qui ne vous inspire, nada. Et pourtant c'est plus fort que vous, vous devez ressortir avec un livre, un besoin impérieux, ne pas être frustré, que sais-je, c'est ainsi. Allez, avouez, vous connaissez cela, n'est-ce pas ?
Et bien c'est ce qui m'est arrivé il y a quelques semaines lorsque je suis ressortie avec Sur le toit du l'enfer, le premier roman de l'Italienne Ilaria Tuti (née en 1976). Certes, j'en avais entendu parler sur les blogs, lu des critiques globalement positives, et si l'histoire me tentait, le fait que l'auteur était surnommée la "Donato Carrisi féminine" me retenait vraiment. J'espère que je ne vais pas ici froisser des fans de cet auteur que, je m'empresse de le préciser, je n'ai jamais lu mais qui ne m'inspire pas du tout.
Alors l'autre jour, lorsque j'ai commencé ma lecture, j'avoue que j'avais quelques doutes; est-ce que ce serait bien écrit, bien traduit, pas trop gore, pas trop prévisible, bref pas mal d'interrogations, d'attente, de peur d'être déçue et de perdre mon temps, d'avoir gaspillé mon argent. En plus, un roman dont le premier chapitre se déroule en 1978, je voyais déjà le schéma typique (et éculé jusqu'à l'os) du roman qui alterne passé et présent; mon dieu, mais dans quoi donc m'étais-je lancée ?
Mais je suis heureuse de dire que tous mes doutes ont été rapidement balayés et que j'ai complètement accrochée à l'intrigue dont les atmosphères sont particulièrement réussies : on est là, avec les personnages, dans ces montagnes enneigées du Frioul, dans un petit village où les légendes et traditions sont restées très vivantes, des villageois habitués aux rigueurs de l'hiver et à ne compter que sur eux-mêmes, où les étrangers sont regardés avec méfiance.
Si l'intrigue n'évite pas quelques clichés et ne révolutionne pas le genre, j'ai adoré le personnage principale, la commissaire Teresa Battaglia, la soixantaine, une femme seule, admirée et respectée de ses subordonnés malgré son ton très cassant - ce dont va rapidement s'apercevoir Marini, le nouveau venu dans l'équipe. Habituée à se battre et à diriger, Teresa cache pourtant une souffrance dont on découvre quelques bribes à demi-mots et qui seront certainement développés dans les prochains volumes. Un traumatisme qui lui permet de faire preuve d'empathie, de se mettre à l'écouter des autres. Mais en attendant, la voici qui doit faire face à une autre épreuve : les premières manifestations de la maladie d'Alzheimer.
Je cause, je cause, mais je me rends compte que je ne vous ai rien dit de l'intrigue !
Décembre, le froid, la neige. La brigade de Teresa Battaglia est appelée à Traveni, un village isolé dans les montagnes. Un homme a été retrouvé mort, nu et les yeux arrachés. A côté de lui, un épouvantail vêtu des habits de la victime, et des dépouilles d'animaux et des pièges utilisés pour la chasse.
Vous l'aurez compris, moi je dis oui ! Et vous ?
(éd. Pocket, Fiori sopra l'inferno traduit de l'italien par Johan-Frédérik Hel Guedj, 424 pp., 2018)
Et bien c'est ce qui m'est arrivé il y a quelques semaines lorsque je suis ressortie avec Sur le toit du l'enfer, le premier roman de l'Italienne Ilaria Tuti (née en 1976). Certes, j'en avais entendu parler sur les blogs, lu des critiques globalement positives, et si l'histoire me tentait, le fait que l'auteur était surnommée la "Donato Carrisi féminine" me retenait vraiment. J'espère que je ne vais pas ici froisser des fans de cet auteur que, je m'empresse de le préciser, je n'ai jamais lu mais qui ne m'inspire pas du tout.
Alors l'autre jour, lorsque j'ai commencé ma lecture, j'avoue que j'avais quelques doutes; est-ce que ce serait bien écrit, bien traduit, pas trop gore, pas trop prévisible, bref pas mal d'interrogations, d'attente, de peur d'être déçue et de perdre mon temps, d'avoir gaspillé mon argent. En plus, un roman dont le premier chapitre se déroule en 1978, je voyais déjà le schéma typique (et éculé jusqu'à l'os) du roman qui alterne passé et présent; mon dieu, mais dans quoi donc m'étais-je lancée ?
Mais je suis heureuse de dire que tous mes doutes ont été rapidement balayés et que j'ai complètement accrochée à l'intrigue dont les atmosphères sont particulièrement réussies : on est là, avec les personnages, dans ces montagnes enneigées du Frioul, dans un petit village où les légendes et traditions sont restées très vivantes, des villageois habitués aux rigueurs de l'hiver et à ne compter que sur eux-mêmes, où les étrangers sont regardés avec méfiance.
Si l'intrigue n'évite pas quelques clichés et ne révolutionne pas le genre, j'ai adoré le personnage principale, la commissaire Teresa Battaglia, la soixantaine, une femme seule, admirée et respectée de ses subordonnés malgré son ton très cassant - ce dont va rapidement s'apercevoir Marini, le nouveau venu dans l'équipe. Habituée à se battre et à diriger, Teresa cache pourtant une souffrance dont on découvre quelques bribes à demi-mots et qui seront certainement développés dans les prochains volumes. Un traumatisme qui lui permet de faire preuve d'empathie, de se mettre à l'écouter des autres. Mais en attendant, la voici qui doit faire face à une autre épreuve : les premières manifestations de la maladie d'Alzheimer.
Je cause, je cause, mais je me rends compte que je ne vous ai rien dit de l'intrigue !
Décembre, le froid, la neige. La brigade de Teresa Battaglia est appelée à Traveni, un village isolé dans les montagnes. Un homme a été retrouvé mort, nu et les yeux arrachés. A côté de lui, un épouvantail vêtu des habits de la victime, et des dépouilles d'animaux et des pièges utilisés pour la chasse.
Vous l'aurez compris, moi je dis oui ! Et vous ?
(éd. Pocket, Fiori sopra l'inferno traduit de l'italien par Johan-Frédérik Hel Guedj, 424 pp., 2018)
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