Un mariage anglais - Claire Fuller

source: fnac.ch

Ce roman alterne les lettres d'Ingrid à son mari Gil, écrivain volage de vingt ans son aîné, trop souvent absent, et le récit au présent dans lequel Gil est devenu un vieil homme malade qui perd plus ou moins la boule et qui est entouré par leurs deux filles, Nan et Flora. Car des années plus tôt, Ingrid a fini par disparaître; est-elle tout simplement partie vers un autre ailleurs ou s'est-elle vraiment suicidée comme le prétend la police ?

Dès les premières pages, j'ai été séduite par ce roman, particulièrement le ton des lettres (à sens unique) d'Ingrid. Il faut dire qu'elle les cache dans des livres de l'importante bibliothèque de son époux - choix des ouvrages tout à fait pertinents en regard de ce qu'elle relate de sa version de leur mariage. J'ai beaucoup aimé les descriptions de leur rencontre (il était son prof à l'université), de leurs premiers rendez-vous, la liberté que l'on sent chez Ingrid qui pense avoir la vie devant elle, une vie qu'elle pourra continuer de mener comme elle l'entend malgré sa grossesse avant la fin de ses études. Toutefois, peu à peu le tableau se noirci avec le renvoi de Gil de l'université, ses disparitions de plus en plus régulières dans son pavillon d'écriture dans le jardin de leur maison, ou ailleurs. Les maîtresses, la politique de l'autruche d'Ingrid, les questions des deux filles, la présence fidèle de Jonathan auprès d'Ingrid, un ami de Gil.

J'avoue cependant que j'ai un peu fini par m'ennuyer. C'est un livre très bien écrit mais pour lequel il m'a peut-être manqué une intrigue un peu plus soutenue.

Une lecture dans le cadre du mois anglais organisé par My Lou Book et Plaisirs à cultiver.

(éd. Le Livre de poche, 2019)