Le manoir d'Alderney - Anne Perry


J'ai lu et aimé beaucoup de novellas de Noël d'Anne Perry, de même qu'un ou deux romans de sa série Monk. Sa série Reavley m'avait aussi beaucoup intéressée, particulièrement la période. Par contre, j'avoue que la série Pitt ne m'a jamais vraiment bottée. Pourquoi donc me suis-je alors laissée tentée par cette nouvelle série qui met en scène Daniel, leur fils avocat ? Clairement pour l'époque, celle des années 1910, à l'aube de la première guerre mondiale.

Je précise tout de suite qu'il s'agit du second tome de la série qui a commencé avec Un innocent à l'Old Bailey que je n'ai pas lu. Il m'a donc fallu faire connaissance avec les compagnons de route du jeune Pittt "sur le tas". Mais rien d'insurmontable, rassurez-vous.
Je vous raconte ?

Philip Sidney, jeune diplomate à l'ambassade britannique de Washington, est accusé de détournement de fonds. Invoquant l'immunité diplomatique, il s'est réfugié à Londres. Au même moment, Jemima, la soeur de Daniel, revient dans sa famille pour quelques semaines avec son mari Patrick, policier d'origine irlandaise, et leur deux fillettes. Simple hasard ? Daniel, qui rencontre son beau-frère pour la première fois, se retrouve rapidement dans une position délicate : Patrick est persuadé de la culpabilité de Sidney dans un crime bien plus grave que les quelques centaines de livres détournées : l'agression de Rebecca Thorwood, la fille unique d'une des meilleures familles de Washington. Il supplie le jeune avocat de l'aider à le faire condamner, car au-delà de son désir de justice, il est redevable à Tobias Thorwood qui l'a aidé à mettre le pied à l'étrier dans la vie. Par un tour de passe-passe juridique dont je vous épargne les détails, Daniel se retrouve en fait chargé de la défense de Sidney pour détournement de fonds mais espère mettre à jour l'agression durant le procès. Toutefois, à mesure qu'il enquête, supervisé par un avocat plus âgé de l'étude, et aidé par Myriam, la fille médecin légiste du directeur de l'étude, il doute : Sidney est-il réellement coupable ou essaie-t-on de lui faire porter le chapeau pour cacher une affaire bien plus sérieuse ?

Peut-être est-ce parce qu'il y a longtemps que je n'avais pas lu Perry, mais j'ai tout de suite été séduite par ce roman. Certains pourront toutefois le trouver trop lent. Tout s'accélère dans les dernières pages. A tel point que j'ai été un peu frustrée; j'avais l'impression que l'auteur en avait marre de son histoire et l'a expédiée en deux temps trois mouvements. Le titre original est Triple jeopardy, c'est-à-dire triple danger, ce qui me paraît bien plus approprié que la traduction française. Il y a en effet bien trois affaires intimement liées.

Un  bon moment de lecture, parfait pour le mois anglais de My Lou Book et Plaisir à cultiver. Il vous tente ?

(éd. 10-18, Triple jeopardy (2018) traduit par Florence Bertrand, 359 pp., 2019)

Commentaires

niki a dit…
le premier de la série est dans ma pal, je dois encore le lire -
j'attends celui-ci aussi car j'ai lu quelques billets positifs
lewerentz a dit…
Niki: je pense qu'il te plaira !
maggie a dit…
J'en lis un de temps en temps et j'ai lu le billet de Niki qui me tentait. Je ne savais pas qu'elle avait fait une série sur le film Pitt et je n'ai aps encore lu de Monk... C'est noté même si ce n'est pas urgent...
Bonheur du Jour a dit…
J'aime bien ! Lecture d'Anne Perry très régulièrement.

Articles les plus consultés