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Aujourd'hui, je vous parle de trois mangas lu ces dernières semaines.

A tout seigneur, tout honneur, commençons par celui qui m'a le plus plu :


LES LIENS DU SANG - Shuzo Oshimi
Attention, chef-d’œuvre en perspective avec un premier tome qui met en place l'intrigue : la famille du jeune Seiichi, enfant unique visiblement très couvé par sa mère Seiko, femme au foyer. On est dans une petite ville de province, le père travaille, rentre souvent tard. Lors d'une balade en famille avec un cousin, les parents de celui-ci, et les grand-parents, un premier drame survient, et l'annonce d'un étouffement et d'une folie cachée qui, on le pressent, va vite devenir malfaisante et dérangeante.

Passionnant et prenant, des dessins magnifiques, un poil "écorchés", bref, j'ai déjà pré-commandé le tome 2 (qui paraîtra le 12 mai). Je ne connaissais pas ce mangaka et je vais sérieusement m'intéresser à ses autres séries traduites, notamment Les fleurs du mal dont j'ai déjà lu des chroniques sur les blogs.

Je vous invite à découvrir l'excellent article de Japon moderne.

(éd. Ki-oon, Chi no wadachi traduit par Sébastien Ludmann, avril 2019)


MOVING FORWARD - Nagamu Nanaji
Kuko, lycéenne, donne à tous l'impression d'être toujours souriante et de bonne humeur, forte, enjouée et courageuse. Seul Outa, étudiant aux beaux-arts, arrive à voir au-delà des apparences, et détecter les failles de la jeune fille.Notamment le fait que sa mère est un vide dans sa vie, puisqu'elle est décédé accidentellement quelques jours à peine après sa naissance. Kuko n'est pas non plus totalement insensible au charme du jeune homme, ce qui ne plaît guère à Kiyo, son ami d'enfance métis.

Si le premier tome m'a un peu déçu car beaucoup trop "bondissant dans tous les sens" (OK, j'ai bien compris le caractère de l'héroïne), le second, qui commence le jour du tremblement de terre de Kobe et la mort de la mort de l'héroïne, développe enfin la profondeur et l'émotion que je cherche lorsque je lis un shôjo. Les relations entre les différents personnages sont également développées. Je continuerai à lire cette série qui compte 11 tomes.

(éd. Akata, traduit par Miyako Slocombe, 2011 pour les 2ers tomes)


ERRANCE - INIO ASANO
D'Inio Asana, j'ai lu, il y a quelques années, le chouette Solanin, chronique sur la jeunesse de Tokyo. Ici, on part dans quelques chose de beaucoup plus sombre, mélancolique, voire pesant. Pour ma part, j'ai dû le lire par petits bouts, car ça me fichait franchement le bourdon malgré d'évidentes qualités, notamment au niveau du dessin, sublime.

C'est le quotidien d'un mangaka que nous dévoile Inio Asana. Kaoru Fukazawa vient de terminer une série qui a rencontré un grand succès, et ses lecteurs attendent avec impatience sa nouvelle œuvre. Mais son travail lui a demandé beaucoup d'énergie et il traverse une période de doute, répétant même qu'il n'aime pas les mangas. Son mariage avec une éditrice de mangas bat aussi sérieusement de l'aile; le couple décide de se séparer quelques temps et Kaoru se met à fréquenter des prostituées.

Remise en question, crise existentielle, sens de la vie, voici les thèmes sombres de ce manga one-shot très beau visuellement mais qui ne plaira pas à tout le monde.

(éd. Kana, Reiraku traduit par Thibaud Desbief, mars 2019)

Commentaires

maggie a dit…
Je me suis enfin lancée dans les mangas ( j'ai commencé par Gunnm et Le bateau de Téhsée d'Higashimo). JE note le dernier car sur un autre site j'ai vu les planches et j'aime bien l'esthétique.
maggie a dit…
J'ai vu les liens du sang en vente et j'ai hésité à l'acheter. Je viens de lire le billet du Japon moderne. Du coup, il va faire partie de mes prochains achats !
lewerentz a dit…
Maggie : tu vas adorer, j'en suis CERTAINE !

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