La punition qu'elle mérite - Elizabeth George

source: lisez.com

La parution d'un nouveau roman d'Elizabeth George reste toujours un événement même si, à l'instar de beaucoup de lecteurs, j'ai été déçue par sa production récente (en gros, depuis Le rouge du péché). Celui-ci étant annoncé comme un retour à ses premiers romans, j'ai foncé malgré les presque sept cent pages.

Direction Ludlow, une ville anglaise proche de la frontière galloise où Ian Driutt, le vicaire, a été arrêté pour pédophilie et s'est suicidé dans sa cellule de détention avant même que l'enquête ne démarre. Pourquoi Scotland Yard va-t-elle mettre son nez dans l'affaire ? Parce que le père du vicaire, riche industriel, ne peut croire à ce dont son fils est accusé et fait pression sur son député. La commissaire principale Isabelle Ardery et chargée par l'adjoint au préfet, de se rendre sur place pour voir si les deux enquêtes (l'arrestation puis le suicide) ont été correctement menées par la police locale. Et elle est priée d'emmener le sergent Barbara Havers qui doit se tenir à carreaux depuis son enquête free-lance dans Juste une mauvaise action. Et l'adjoint comme Ardery espèrent bien la voir trébucher et enfin pouvoir la muter dans un bled anglais perdu à régler la circulation.

Ouais... Le début part assez bien malgré que les deux cent cinquante premières pages se focalisent sur l'enquête menée par Ardery (que je déteste) et Havers. Je dois toutefois avouer qu'Ardery ne m'a pas trop agacée; je l'ai trouvé plutôt correcte avec sa subalterne. Mais moi qui espérais dès le départ revoir le duo Linley / Havers, j'ai dû ronger mon frein. C'est avec plaisir que j'ai retrouvé ensuite le couple atypique qui fait le charme de cette série. Hélas, l'intrigue est tellement mince que George l'emberlificote encore plus que nécessaire. C'est dommage, car l'idée de départ me plaisait bien. Sur deux cent pages supplémentaires, elle aurait pu obtenir quelque chose de tendu et nerveux mais sur cinq cent, j'ai peiné à voir où elle voulait en venir, attendant désespérément du rebondissement au lieu d'une histoire qui m'a franchement lassée. Reste que j'ai apprécié la peinture sociale.

A vos risques et périls...

(éd. Presses de la cité, The punishment she deserves traduit par Isabelle Chapman, 672 pp., 2019)

Commentaires

maggie a dit…
J'en lis un de temps en temps. On peut dire effectivement qu'elle parle d'un sujet d'actualité. Je saurais éviter celui-là...
Dominique a dit…
moi j'ai calé j'en ai un peu marre des héros et héroïnes d'E George il serait temps pour elle de changer ou d'arrêter
niki a dit…
il y a bien longtemps que je n'ai plus rien lu d'elizabeth george, je trouve que ses romans tournent réellement trop en rond avant d'en arriver à la résolution de l'enquête
lewerentz a dit…
Niki: je suis assez d'accord mais je n'avais quand même pas cette impression avec ses premiers titres. Il y en a vraiment d'excellents, p.ex. "Pour solde de tout compte".

Dominique: je sais qu'elle écrit aussi une YA mais c'est vaguement SF, je crois ; donc pas mon truc.

Maggie: oui, il y en a de bien meilleures.

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