Les fils de la poussière - Arnaldur Indridason
Daniel, quadragénaire interné depuis des années en hôpital psychiatrique, se suicide sous les yeux de son jeune frère Palmi en se jetant d'une fenêtre du dernier étage de l'établissement. Le même jour, Halldor, un enseignant à la retraite meurt dans l'incendie de sa maison.
L'enquête officielle sur l'incendie est confiée à Erlendur; celle sur le suicide à son collègue Einar. Parallèlement, Palmi, libraire trentenaire, rongé de remords pour ne pas avoir compris son frère, veut comprendre ce qui s'est passé et mène aussi son enquête.
Rapidement, un lien émerge : Daniel fut l'élève de Halldor. Autre fait troublant : de l'ancienne classe de cancres à laquelle appartenait Daniel, tous les garçons sont morts jeunes et un à disparu. Cela aurait-il un rapport avec le fait que, à l'époque, les classes recevaient des gélules d'huile de foie de morue ? Palmi en est persuadé.
Les fils de la poussière qui vient d'être traduit est en réalité le premier roman d'Indridason, paru en 1997 en v.o. Aux côtés d'Erlendur, les personnages qui deviendront récurrents y sont déjà présents à divers degrés (Sigurdur Oli, Einar, Elinborg).
Indridason tisse ici une sombre histoire d'essais pharmaceutiques et génie génétique qui fait franchement froid dans le dos ! Si ce récit ne sera pas mon préféré, j'y ai déjà trouvé ce que j'aime chez cet auteur : des personnages bruts mais sachant faire preuve de sensibilité, des récits bien ficelés, une critique sociétale, bref, du polar scandinave comme je les aime.
(éd. Métailié, Synir duftsins traduit de l'islandais par Eric Boury, 303 pp. 2018)
Commentaires
Niki: trop glauque ? Je n'ai pas lu "La femme en vert" mais je n'ai jamais eu cet impression avec cet auteur. Je n'ai jamais lu Adler Olsen mais il me semble que, à côté, Indridason est un enfant de choeur.