La partition de Flintham - Barbara Baldi

Décembre 1850, Nottinghamshire, A la mort de la comtesse de Sutherland, ses deux petites-filles héritent : à Clara revient le domaine de Flintham, et à Olivia, l'aînée, sa valeur en actions et dividendes. Blessée, celle-ci décide de partir, abandonnant sa soeur qui, sans argent, fait son possible pour maintenir le domaine. Mais elle finit par devoir vendre ses biens, y compris son cher clavecin, et  s'engager comme servante (sous un faux nom) à Blenheim Palace. Son rêve : pouvoir un jour retourner à Flintham Manor.

Si le scénario n'est pas d'une originalité folle - et contient peu de texte - lire l'ensemble m'a pris une quinzaine de minutes au maximum, tout l'accent est mis sur le graphisme. Repéré en librairie grâce à sa couverture absolument sublime, j'avoue que j'aurais quand même été bien inspirée d'enlever le plastique de protection pour feuilleter l'album avant de l'acheter. Car si j'ai adoré les cases de paysages qui sont vraiment à tomber et rendent parfaitement l'atmosphère et les sentiments de ses personnages, j'ai nettement moins aimé le rendu de ces derniers, justement. Car là, Baldi utilise un procédé qui m'a fait penser à un collage de photos de personnages retravaillés à la peinture. Et parfois, les proportions sont bizarres, les poses également, comme figées. C'est un peu bizarre, je n'arrive pas bien à l'expliquer mais je dois bien le dire : je n'ai pas beaucoup aimé.
L'ensemble est clairement influencé par l'impressionnisme et certaines cases ne pourront que vous faire penser à Millet, notamment.

Il n'en reste pas moins que l'auteur a un vrai talent. Si je suis à moitié déçue; je me réjouis de voir ce qu'elle produira par la suite, cet album étant son premier.

Pour voir quelques planches, rendez-vous sur le site de l'éditeur.

(éd. Ici Même, Lucenera traduit de l'italien par Laurent Lombard, 120 pp., mai 2018)