Bienvenue à Paradise Lodge - Nina Stibbe

source: lisez.com

Leicester, 1977. Lizzie, 15 ans, s'engage comme assistante aide-soignante au home Paradise Lodge. Sa famille (recomposée) ne roule en effet pas sur l'or (malgré que sa mère est issue d'une bonne famille) et un peu d'argent lui permettra de s'offrir des cigarettes, du café et quelques produits cosmétiques. Rapidement intégrée, elle devient indispensable à la maison de retraite qui lutte pour sa survie, et ce d'autant plus qu'un nouvel établissement vient d'ouvrir (géré par l'épouse du propriétaire de Paradise Lodge !). S'ils ne veulent pas perdre toute leur clientèle, les employées de Paradise vont devoir se secouer pour proposer de nouvelles activités et renflouer les caisses. Mais pour Lizzie, pourtant brillante lycéenne, mener son petit job et ses études ne va pas être simple. D'autant qu'elle se trouve si bien au home qu'elle n'a plus de goût pour l'école. A telle point que la directrice de son lycée la menace de ne pas l'intégrer au groupe des O-Levels (meilleur niveau pour le certificat général de fin d'études secondaires).

Sous ses dehors légers, et une couverture mièvre qui laisse penser que ce roman n'est qu'un "feel-good estival" que l'on aura vite oublié, ce roman présente une photo de la société britannique à la fin des années 70. Les dialogues sont enlevés, souvent drôles, il y a du rythme, du tragique. Tout cela étant accru par une narration à la première personne. Les personnages secondaires (Soeur Saleem, la mère de Lizzie, Mr Simmons, Matron) apportent leur touche à l'édifice qui est une suite de petites aventures. Et c'est peut-être là le point faible du roman; j'ai trouvé que l'ensemble manque un peu de tenu; j'aurais voulu un événement sur l'ensemble pour mieux lier le tout (ne vous fier pas au 4e de couverture qui parle de l'ouverture de l'établissement concurrent, car cela n'apparaît qu'à plus de la moitié du roman et il n'y a pas de "guerre des homes").

Une comédie britannique enlevée.

Nina Stibbe (née en 1962) est une écrivain anglaise qui, après ses études, a travaillé comme assistante marketing puis rédactrice.

(éd. Fleuve, Paradise Lodge, traduit par Jean-Luc Defromont, 384 pp., 2018)

Commentaires

maggie a dit…
A priori, rien ne me tentait dans ce roman. Mais finalement, les thèmes comme la peinture de la société et l'humour me font changer d'avis ! Pourquoi pas :-) PS : quel rythme de lecture, j'arrive plus à suivre :-)
Electra a dit…
Je ne connaissais pas cet auteur. J'ai pensé en lisant que ça ferait un bon film, non ?
lewerentz a dit…
Maggie: oui, ça se laisse bien lire. Pour le rythme de lecture, c'est surtout que j'avais du retard dans mes billets ;-)

Electra: moi non plus, je ne connaissais pas Stibbe - ce roman est son premier traduit. Oui, tu as raison, ça pourrait faire un bon film.

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