Jardin d'été - Abigail Seran
Il y a quelques semaines, j'ai découvert l'auteur suisse Abigail Seran grâce à son roman Une maison jaune, qui s'est révélé un vrai coup de cœur. Il est rare que je lise un même auteur à deux moments si proches mais ce Jardin d'été, et son parfum de vacances et de réunions familiales me semblait adéquat pour avancer gentiment vers des températures plus chaudes et patienter jusqu'aux vacances.
Dans leur maison en Bourgogne achetée après un départ à la retraite, Eléonore (Elé) et Charles accueillent comme chaque année leurs petits-enfants, June et John, les jumeaux de leur fils Julien qui vit à Londres. Et cet été, leur troisième petit-enfant, Iris, les y rejoins pour la première fois - malgré les craintes de sa mère Agathe qui sort d'une dépression et a tendance à surprotéger sa fille unique.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, tout le roman ne sera pas consacré à ce "micro-climat intergénérationnel". Dans la seconde partie, une fois le spectacle de fin de vacances présenté devant parents et amis, ce sont les relations grand-parents / parents qui sont mises en avant, avec la révélation de secrets bien cachés jusque-là. Je dois dire que je craignais un peu cela lorsque j'ai compris dans quelle direction partait le roman. Mais Abigail Seran le fait avec délicatesse, pudeur, tout en n'hésitant pas à "sortir les griffes" sur ses personnages de temps en temps - j'ai particulièrement aimé les "recadrages" de Julien à l'encontre de sa soeur aînée Agathe, que j'ai trouvé assez imbuvable, égoïste et auto-centrée.
Un roman qui oscille entre douceur, soleil, jeux préadolescents, et relations mère-fille, amours passés et les traces qu'ils laissent à jamais sur nos vies. Une belle histoire.
Si j'ai un peu moins aimé cette lecture que Une maison jaune dont javais particulièrement apprécié les sauts temporels sur trois époques, il n'en reste pas moins que j'aime la plume de Seran et que je continuerai à la lire.
(éd. Luce Wilquin, 208 pp., 2017)
Dans leur maison en Bourgogne achetée après un départ à la retraite, Eléonore (Elé) et Charles accueillent comme chaque année leurs petits-enfants, June et John, les jumeaux de leur fils Julien qui vit à Londres. Et cet été, leur troisième petit-enfant, Iris, les y rejoins pour la première fois - malgré les craintes de sa mère Agathe qui sort d'une dépression et a tendance à surprotéger sa fille unique.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, tout le roman ne sera pas consacré à ce "micro-climat intergénérationnel". Dans la seconde partie, une fois le spectacle de fin de vacances présenté devant parents et amis, ce sont les relations grand-parents / parents qui sont mises en avant, avec la révélation de secrets bien cachés jusque-là. Je dois dire que je craignais un peu cela lorsque j'ai compris dans quelle direction partait le roman. Mais Abigail Seran le fait avec délicatesse, pudeur, tout en n'hésitant pas à "sortir les griffes" sur ses personnages de temps en temps - j'ai particulièrement aimé les "recadrages" de Julien à l'encontre de sa soeur aînée Agathe, que j'ai trouvé assez imbuvable, égoïste et auto-centrée.
Un roman qui oscille entre douceur, soleil, jeux préadolescents, et relations mère-fille, amours passés et les traces qu'ils laissent à jamais sur nos vies. Une belle histoire.
Si j'ai un peu moins aimé cette lecture que Une maison jaune dont javais particulièrement apprécié les sauts temporels sur trois époques, il n'en reste pas moins que j'aime la plume de Seran et que je continuerai à la lire.
(éd. Luce Wilquin, 208 pp., 2017)
Commentaires
Cécile et Tania : oui, commencez pas "Une maison jaune" !