Les mystères d'Avebury - Robert Goddard
source: britain-magazine.com |
Avebury, Wiltshire, 1981. Tout est calme dans la petite ville. Sally, la baby-sitter de la famille Hall, se promène avec les trois enfants près du cercle de pierres. Alors qu'ils approchent de la place du village, la benjamine, Tamsin, deux ans, est kidnappée, et Miranda, sept ans, est renversée par la voiture des ravisseurs; elle meurt sur le coup. Seuls deux témoins, attablés à la terrasse du pub, assistent, impuissants, à la scène.
Prague, 2004. David Umber, un des témoins de 1981, y vit depuis quelques années, après sa séparation d'avec Sally et le suicide de celle-ci, l'année précédente. Sally qui ne s'est jamais vraiment remise du drame. C'est alors qu'il est approché par George Sharp, l'inspecteur qui s'était occupé de l'enquête. Ce dernier a reçu une lettre anonyme lui enjoignant de reprendre l'enquête. Une lettre qui est un collage d'extraits d'articles rédigés dès 1769 par Junius, un auteur anonyme, qui a réellement existé et dont aujourd'hui encore, on ignore l'identité avec certitude. Or, à l'époque, Umber était doctorant à Oxford et travaillait justement sur Junius. Et, s'il était ce jour-là à la terrasse du pub, c'est qu'il avait rendez-vous avec un certain Griffin qui souhaitait lui montrer la dédicace des deux volumes d'origine qu'il possédait des Lettres politiques (1769-72) de Junius. Mais son mystérieux correspondant n'est jamais venu et Umber n'a jamais terminé sa thèse. Sharp, maintenant à la retraite, est persuadé que la clef de toute l'affaire est en lien avec Junius, raison pour laquelle il contacte Umber. Et puis, il est maintenant à la retraite et a besoin d'un "associé" plus jeune et en forme. D'abord réticent, David finit par se laisser convaincre et retourne en Angleterre avec Sharp.
Une enquête présent / passé prenante qui démarre très bien et m'a intéressée jusqu'aux trois quarts. Les cent dernières pages, par contre, riches en trop nombreux rebondissements, m'ont lassé; pour être honnête, j'avais hâte d'en terminer. Pour moi, elles sont clairement de trop; l'auteur aurait pu resserrer sont propos, sans tomber dans des histoires franchement abracadabrantes, ou du moins tirées par les cheveux. Le lien Junius / enlèvement, ne m'a pas convaincue non plus.
Si cela reste un bon moment de lecture, j'ai préféré Le retour, même si, pour celui-là aussi, j'avais trouvé la fin tordue. C'est dommage, car l'auteur a un bon potentiel et j'apprécie sa culture, son mélange d'événements historiques à ses intrigues, ses histoires "très british" mais sans tomber dans les clichés.
source: thewritersacademy.co.uk |
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