Les sentinelles des blés - Chi Li
source: site éditeur |
Mingli se rend à Pékin, à la recherche de sa fille adoptive Rongrong dont elle n'a plus de nouvelles depuis trois mois - même si la jeune fille de 19 ans ne vit plus avec sa famille depuis l'âge de 13 ans. Ce voyage est l'occasion pour Mingli de revenir sur sa vie, son enfance et son amitié avec Ruifang, la mère biologique de Rongrong qui vit dans un établissement psychiatrique depuis la naissance de sa fille. Des souvenirs faits de jeux, de découvertes dans la nature près des champs de blé, des premiers amours. C'est aussi l'occasion de faire le point sur sa vie, son mari, leur fils, son travail de pharmacienne.
Peut-être que rien n'est dirigé contre moi, mais peut-être aussi que c'est tout le contraire, car dès que j'ai vraiment envie de quelque chose, je me heurte invariablement à un obstacle. Tant qu'on accepte de faire comme tout le monde, tout va bien, mais il faut alors accepter totalement de se laisser faire, abandonner tout libre arbitre.
Mais cela faisait trois mois que ma Rongrong avait disparu. Maintenant que nous étions arrivés à cette date si particulière pour moi, mes craintes avaient redoublé. Il fallait absolument que je me lance à sa recherche. Je devais surmonter ma terreur. Cette fois, personne ne m'arrêterait. (p. 48)
A l'exception de quelques manhua (équivalent chinois du manga), cette lecture est une de mes premières incursions dans la littérature chinoise. Une belle découverte, d'une auteur et d'une écriture qui m'a beaucoup séduite. J'ai apprécié le fait que le récit est écrit à la première personne, car cela m'a aidée à mieux m'immerger dans une culture dont je connais peu de choses. Une culture du quotidien, dans ce cas. Apprécié aussi que le texte garde un ton léger, aérien, dont le pouvoir évocateur est fort, notamment lorsque Mingli évoque ses souvenirs d'enfance - je pouvais presque sentir le vent dans les champs de blés, le soleil, la chaleur. Il ne s'agit pourtant pas d'une lecture "légère"; l'auteur fait plusieurs fois référence à des événements politiques et/ou économiques qui sont explicités par des notes en fin d'ouvrage. Cela aide à la compréhension du roman mais sans l’appesantir - merci aux traducteurs et à l'éditeur.
A l'exception de quelques manhua (équivalent chinois du manga), cette lecture est une de mes premières incursions dans la littérature chinoise. Une belle découverte, d'une auteur et d'une écriture qui m'a beaucoup séduite. J'ai apprécié le fait que le récit est écrit à la première personne, car cela m'a aidée à mieux m'immerger dans une culture dont je connais peu de choses. Une culture du quotidien, dans ce cas. Apprécié aussi que le texte garde un ton léger, aérien, dont le pouvoir évocateur est fort, notamment lorsque Mingli évoque ses souvenirs d'enfance - je pouvais presque sentir le vent dans les champs de blés, le soleil, la chaleur. Il ne s'agit pourtant pas d'une lecture "légère"; l'auteur fait plusieurs fois référence à des événements politiques et/ou économiques qui sont explicités par des notes en fin d'ouvrage. Cela aide à la compréhension du roman mais sans l’appesantir - merci aux traducteurs et à l'éditeur.
A ne pas douter, une auteur que je relirai. Si vous la connaissez déjà, je suis preneuse de vos suggestions de lecture !
source: chinadaily.com |
Chi Li (née en 1957 à Xiantao) a d'abord été enseignante avant d'entamer des études de médecine et d'exercer pendant plusieurs années puis de se consacrer à l'écriture. Ses romans rencontrent un grand succès dans son pays et elle a été traduite en plusieurs langues. Elle a également obtenu le prix Lu Xun, un des principaux prix littéraires en Chine.
(éd. Actes Sud / Babel, traduit du chinois par Angel Pino et Shao Baoqing, 157 pp., 2008)
Commentaires
Bonne soirée :)
j'en ai lu plusieurs de cette auteure , et j'avais apprécié "Triste vie"