Lumière dans une maison obscure - Jan Costin Wagner
Cela vous arrive aussi de vous demander pourquoi diable vous n'avez pas lu plus tôt un auteur que vous aviez déjà vu des dizaines de fois en librairie ou en bibliothèque ? C'est la question que je me suis posé tout au long de ce roman que j'ai adoré !
source: actes-sud.fr |
Il s'agit du quatrième volume qui met en scène l'inspecteur Kimmo Joentaa de la police criminelle de Turku, une petite ville à une centaine de kilomètres d'Helsinki. Une femme retrouvée sans papier quelques mois plus tôt et dont on ignore toujours l'identité, est dans le coma à l'hôpital. Qui a bien pu la tuer et pourquoi ? D'autres meurtres (toutes les victimes sont des hommes) y font suite. Quel est lien entre tous ? C'est ce que devra découvrir Joentaa et le mènera dans un petit village du nord de la Finlande. Joentaa qui est perturbé par la disparition de Larissa, la jeune femme qui lui a redonné goût à la vie depuis le décès de son épouse Sanna.
Dès les premières pages, j'ai été séduite par ce roman qui privilégie la psychologie, la finesse, la délicatesse, la discrétion et les non-dits aux rebondissements incessants - ce que je préfère nettement. Comme Arnaldur Indridason, Donna Leon ou Ruth Rendell. J'ai trouvé que son personnage principal, pas vraiment conventionnel mais très attentif aux autres (victimes comme assassins) est très attachant.
- Nous avons de la visite, dit la femme. La police. Monsieur...
- Joentaa. Kimmo Joentaa.
Elle hocha la tête et présenta le barbu :
- Stefan Holmgren, le directeur de la clinique.
- Bonjour, dit Joentaa. (...)
- Oui, je viens de Turku et je souhaiterais parler à l'une de vos patientes au sujet d'une enquête, dit Joentaa. (...) Il s'agit d'Anita-Liisa Koponen. Elle est toujours... suivie chez vous ?
Holmgren hocha la tête.
- Oui. Je me souviens aussi d'une chose, elle avait cru reconnaître la morte qu'on ne pouvait identifier...
Joentaa acquiesça. (...)
- Anita-Liisa Koponen est chez nous depuis environ sept mois, avec quelques brèves interruptions. Mais elle est toujours revenue... parce qu'elle n'arrive pas à se réintégrer dans la vie de tous les jours. Elle souffre de troubles bipolaires, qui s'accompagnent et sont éventuellement déclenchés dans cette ampleur par une consommation de drogues qui provoquent à long terme une altération de la conscience. (pp. 154-6)
Une série que je vais suivre, c'est sûr !, et que je vous invite à découvrir.
Jan Costin Wagner (né le 13 octobre 1972) a étudié l'allemand et l'histoire à Francfort. Il vit entre Francfort et la Finlande, cadre de ses romans, et pays de son épouse.
(éd. Jacqueline Chambon, traduit de l'allemand par Marie-Claude Auger, 314 pp.)
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