La fin de l'été / Setouchi Jakuchô
source: plathey.net |
Tomoko a autrefois été mariée mais avait quitté son époux pour Ryota, un étudiant de son époux, professeur à l'université. Après six mois de vie commune, Ryota l'avait toutefois quittée et était parti sur une île où il s'était marié. Depuis, Tomoko a vécu en femme libre qui gagne bien sa vie en faisant des travaux de teinturerie. Elle est aussi devenue l'amante de Shingo, un écrivain raté qui est marié et partage son temps entre son épouse et sa fille qui vivent au bord de la mer, et Tokyo avec Tomoko. Et c'est des années plus tard que Ryota, divorcé et de retour à Tokyo, que ce "quadrilatère amoureux" se met en place.
Le roman se place du point de vue de Tomoko, ses élans et ses doutes, ses remords et ses colères vis-à-vis de ses deux amants mais aussi l'épouse de Shingo.
La tête sur l'épaule de Ryota, Tomoko s'était mise à respirer au même rythme paisible que lui. Au-dessus d'eaux, les multiples fissures du plafond de la chambre lui étaient devenues familières. Ryota avait la même habitude que Shingo, celle de lui poser la tête sur son épaule droite, les cheveux longs et légèrement parfumés s'enroulant autour de son cou. Tomoko sentait que la vie revenait dans la main qu'il appuyait sur elle.
Dès que Shingo était reparti pour sa maison près de la mer, Tomoko, n'y tenant plus, s'était précipitée chez Ryota. (p. 70)
source: azquotes.com |
C'est un roman écrit avec finesse. Je n'ai toutefois pas réussi complètement à entrer dedans; je suis restée un peu en retrait mais je n'arrive pas exactement à expliquer pourquoi. L'avez-vous lu ? Qu'en avez-vous pensé ?
Il s'agit d'un roman autobiographique de Setouchi Jakuchô (née en 1922). Après son divorce en 1950, elle vit seule et se consacre à l'écriture. Son premier roman, paru en 1958, fait scandale car elle y évoque le plaisir et l'adultère féminin. Scandale qui se répète en 1963 avec la publication de La fin de l'été. Elle y gagne toutefois la célébrité mais décide, au début des années 70, de se retirer dans un monastère bouddhiste, sans pour autant renoncer à l'écriture.
(éd. Picquier, traduit par Jean-François Gény, 180 pp., Arles, 2005)
Commentaires