Petit piment - Alain Mabanckou
On me laisse écrire, remplir des pages et des pages entières à longueur de journée. A moins on m'a à l'oeil, et le directeur Rémi Kata Likambo dit souvent que ce n'est pas avec un crayon que je tuerai quelqu'un. (p. 271)
Petit piment, orphelin, est placé dans une sévère institution catholique. Son adolescence n'est guère plus tranquille (délinquance) et il fini par atterrir chez Maman Fiat 500 qui tient une maison close et où il rend divers services. Mais la maladie le rattrape et la folie n'est pas loin.
J'ai beaucoup aimé le style de Mabanckou, un auteur que je ne connaissais pas et que, pour être franche, je n'aurais jamais eu l'idée de lire si ce n'avait été pour le Prix Elle 2016. Les phrases sont courtes, précises et font mouche, c'est souvent "drôle", piquant dirons-nous. Les thèmes, notamment les changements politiques, sont intéressants.
- Révoltons-nous ! Ces nordistes viennent ici sans s'annoncer, est-ce que notre orphelinat c'est la cour du roi Pétaud, hein ?
Il sentait que cette fois-ci les choses avaient changé. Il avais omis de signaler dans son éditorial que le gouvernement fustigeait maintenant "les mauvaises habitudes de l'Administration" et avait créé à cet effet "le ministère de la Lutte contre le tribalisme et le népotisme à tous les niveaux".
- Oui, il nous faut être unis comme un seul homme... Regardant vers le personnel féminin, il se reprit:
- Je voulais dire soyons unis comme un seul homme et une seule femme, mais ma bouche est allée trop vite sans consulter mes pensées... (p. 116)
- Révoltons-nous ! Ces nordistes viennent ici sans s'annoncer, est-ce que notre orphelinat c'est la cour du roi Pétaud, hein ?
Il sentait que cette fois-ci les choses avaient changé. Il avais omis de signaler dans son éditorial que le gouvernement fustigeait maintenant "les mauvaises habitudes de l'Administration" et avait créé à cet effet "le ministère de la Lutte contre le tribalisme et le népotisme à tous les niveaux".
- Oui, il nous faut être unis comme un seul homme... Regardant vers le personnel féminin, il se reprit:
- Je voulais dire soyons unis comme un seul homme et une seule femme, mais ma bouche est allée trop vite sans consulter mes pensées... (p. 116)
Par contre, l'histoire ne m'a pas du tout intéressée ! C'était assez bien parti mais toute les pages sur son adolescence et chez Maman Fiat 500... pouif, heureusement que le style me plaisait beaucoup et que le roman est court, car sinon, j'aurais abandonné. La fin a quand même réussi à réveiller mon attention.
Donc pour résumer : un auteur que j'ai envie de découvrir mais en espérant trouver une histoire plus intéressante. Des idées ?
Lu pour le Prix Elle 2016.
Alain Mabanckou (né en 1966) a obtenu de nombreux prix pour ses romans auxquels il s'est consacré après avoir étudié le droit et travaillé dans ce domaine. Il écrit également de la poésie, des essais et de la littérature jeunesse.
(éd. Seuil, 274 pp.)
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