Les gens dans l'enveloppe - Isabelle Monnin avec Alex Beaupain

Écrire un roman à partir de photos d'une famille que l'on ne connaît pas et que l'on a acheté sur Internet puis, une fois le roman terminé, retrouver les gens qui ont servi de modèles ? Oui, pourquoi pas, après tout, j'imagine que les sources d'un écrivain peuvent être diverses et variées. En tout cas, je trouve l'idée séduisante et je suis ravie de devoir lire ce roman pour le Prix Elle 2016. Alex Beaupain, lui aussi séduit par l'idée d'Isabelle Monnin, propose de s'en inspirer pour écrire des chansons.

 

source: france3-regions.francetvinfos.fr

Hélas, pour tout dire, je n'ai pas accroché. Pas du tout. Pour dire la chose un peu brutalement, je n'ai pas aimé le style; tout à fait ce que je n'aime pas, d'une manière générale, avec les auteurs francophones; cet espèce de mi-prose mi-philosophie mi-rêverie style :

Tout prend la couleur de Sébastien.

Il y a un siècle que c'est à lui que je parle dans mes silences, il comprend ma langue de cailloux. Je me tais encore mais il n'y a plus le silence, il n'y a plus la solitude, il y a une musique, il y a nous deux et un petit ballon excité fait rebondir nos prénoms jusqu'à tout le temps,

Sébastien Laurence Laurence Sébastien

Sébastien Laurence Laurence Sébastien
Sébastien Laurence Laurence Sébastien.

Nous rions de rire aux même éclats et l'intérieur de ses joues est l'endroit le plus complet qui soit. (p. 47)

Bon, désolée mais moi, c'est le genre de texte qui ne me parle pas du tout, que je comprends pas - je suis sûrement trop terre à terre pour cela.

La seule chose qui m'a un peu intéressée, c'est que la famille sur les photos est de Franche-Comté, c'est-à-dire une région à la frontière avec la Suisse, proche de chez moi. Une région que je trouve profondément déprimante malgré la beauté du paysage. 

Bref, pas du tout mon truc.

Lu pour le Prix Elle 2016.

(éd. JC Lattès, 357 pp. + un disque, 2015)