The silver swan - Benjamin Black
Deirdre Hunt est retrouvée sans vie, apparemment, elle s'est noyée. Son mari Billy, ancien camarade d'université de Quirke, demande à celui-ci de ne pas pratiquer d'autopsie. Mais Quirke est bien trop curieux pour respecter ce vœu; il découvre que la jeune femme a été empoisonnée à la morphine (overdose). Mais il ne fait rien auprès de la police, il préfère mener sa petite enquête lui-même.
Rapidement, il s'avère que Deirdre menait une double vie. Esthéticienne, elle se faisait appeler Laura Swan et avait une boutique avec Leslie White, un homme visiblement habitué des ennuis. Les choses se compliquent lorsque Quirke comprend que sa propre fille Phoebe, cliente de Laura, est en train de tomber amoureuse de Leslie, et que lui-même n'est pas insensible à Kate, l'épouse de White.
Une enquête au rythme (très) lent, sans grand rebondissement, qui va creuser du côté des drogues, d'adultère, de photos compromettantes. Avec toujours un Quirke très morose (limite dépressif) qui n'arrive pas à établir une vraie relation avec sa fille et dont le passé familial pèse toujours sur lui (pas mal de référence au premier livre de la série, Les disparus de Dublin (Christine Falls)).
J'ai eu un peu de mal à rentrer dans le roman, pour être honnête; je n'arrivais pas à m'intéresser à l'intrigue (plutôt mince). Mais passées les premières pages difficiles, et grâce aux personnages que j'aime beaucoup c'est allé, même si je n'aurais pas craché sur une intrigue un poil plus prenante. D'ailleurs, j'ai mis le libellé "roman policier" mais c'est un bien grand mot.
Les personnages, oui, c'est vraiment un point fort de cette série, selon moi : Quirke, son demi-frère Malachy, sa fille Phoebe et Rose, l'ex-femme de son père adoptif qui meurt dans ce roman (et jouait un rôle important dans le premier tome). J'étais quand même un peu frustré du "dialogue de sourds" entre Quirke et sa fille et j'espère que leur relation évoluera (quel qu'en soit le sens) dans un prochain roman. J'ai moins senti l'ambiance Dublin années 50 que dans le premier roman, mais c'est peut-être parce que j'ai lu celui-ci en anglais.
Une lecture agréable mais pas indispensable, même si de qualité - l'écriture est quand même celle de John Banville (= Benjamin Black) !
Merci beaucoup à Cécile qui m'a envoyé son exemplaire.
(éd. Picador, 345 pp., 2007)
Commentaires
Qu'avez vous pensé du niveau d'anglais ? Perso, je trouve que c'est un peu difficile parfois. En anglais, je n'arrive pas à voir l'écriture, seulement à un niveau binaire : soit cela se lit tout seul, soit il y a plein de mots compliqués dedans.
J'ai fait plus long que la première fois. Bonne journée !