Lorsqu'un matin d'orage - Barbara Pym
4 nouvelles + 1 introduction de Barbara Pym sur son parcours d'écrivain, ses débuts de lectrice, puis d'écrivain, et ses difficultés à faire publier ses romans.
source : telegraph.co.uk |
Gervase & Flora
Apparemment une nouvelle assez fortement autobiographique, celle d'un amour à sens unique pour Flora qui aime Gervase depuis plusieurs années. Mais pour lui, elle n'est qu'une amie.
Lorsqu'un matin d'orage
Dans une maison d'Oxford, Anthea se réveille après une nuit d'orage. Etudiante, elle rêve de trouver l'amour mais doit se plier au rituel dominical du thé. Ce n'est pas là qu'elle rencontrera quelqu'un, croit-elle. Au détour d'une course pour acheter les gâteaux, elle rencontre un jeune homme qui ne quitte plus ses pensées. Dans la chambre à côté, Miss Morrow, la dame de compagnie, se réveille aussi. C'est une dame dont on dirait qu'elle a passé l'âge de se marier, de rencontrer l'amour; une "vieille fille", en somme. Mais elle aussi, en ce matin d'orage, est téméraire; elle salue le chanoine qui passe sous sa fenêtre et s'achète une nouvelle robe. L'après-midi, tout le monde se retrouve pour le thé.
Une jolie nouvelle, fraîche, toute simple, avec des personnages touchants, une atmosphère dont on peut presque sentir l'odeur du gazon et du jardin après la pluie, une pincée d'ironie pour saupoudrer le tout.
Dans un salon d'Oxford
Invitée à une soirée/repas d'un collège anglais dont elle est une ancienne étudiante, une dame (que l'on imagine dans la cinquantaine), aperçoit un ancien amoureux, lui aussi ancien étudiant. L'a-t-il vue ? L'a-t-il reconnue ?
Une autre nouvelle douce-amère, une évocation du temps qui passe qu'un extrait d'un poème de George Peele (1556-96), cité dans le texte, résume parfaitement : "D'un blanc duvet le Temps son chef a couronné".
Je suis, par contre, complètement passée à côté de la quatrième nouvelle, Les visiteurs de Noël.
Une jolie lecture, agréable, pour les amoureux du "british style". Je n'ai lu qu'un roman de Pym, Crampton Hodnet, mais j'ai bien envie d'en lire un autre.
(éd. Rivages, traduit par François Dupuigrenet Desroussilles, 151 pp., 1991)
Commentaires
je vais voir si le titre est dispo en bibli ou en poche quelque part
Bonne journée.