La vie rêvée de Rachel Waring - Stephen Benatar
Rachel Waring, employée de bureau de presque 50 ans, célibataire, hérite d'une tante une maison à Bristol. Elle décide d'abandonner sa colocataire Sylvia, de laisser derrière elle sa vie londonienne et d'y emménager, bien décidée à "jouer les grandes dames", pleine d'optimisme quand à son futur qu'elle imagine fait de petits plaisirs, d'art et d'amour. Elle veut être aimée et admirée, réussir, faire plaisir aux autres. Elle rencontre Roger, un beau jeune homme qui vient s'occuper de son jardin, puis Célia, son épouse. Le couple lui demande d'être la marraine de leur nouveau-né Thomas. La vie semble parfaite à Rachel qui chantonne continuellement des chansons tirées de comédies musicales américaines.
Un ancien locataire de la maison est Horatio Gavin, un philanthrope du 18e s. Après avoir trouvé et acheté son portrait chez un antiquaire, Rachel se met en tête de lui rendre justice et écrire sa biographie. Mais peu à peu, elle se construit une vie imaginaire et se met à lui parler comme s'il vivait avec elle dans la maison.
J'ai bien aimé ce roman paru en 1982 en Angleterre, sélectionné pour le Booker Prize cette année-là, et qui vient d'être "redécouvert" (aussi en v.o.) et traduit en français. Toute l'histoire est racontée du point de vue de Rachel, se qui est très habile car on s'attache au personnage et même si ses actions semblent souvent farfelues, on sourit, et la fin est d'autant plus cruelle.
C'étaient les premières personnes à me rendre visite dans à proprement parler mon premier vrai chez-moi. J'étais très fière, mais je fis de mon mieux pour ne pas le montrer. (...) Elle (Célia) s'extasia devant presque tout ce qu'elle voyait. Et son mari (Roger) fit de même. C'était grisant. Et moi aussi je m'extasiai, et ce, devant l'adorable bébé aux yeux brillants. Nous avions tous l'air très contents les uns des autres. Je repartis préparer le thé. (pp. 96-97)
C'étaient les premières personnes à me rendre visite dans à proprement parler mon premier vrai chez-moi. J'étais très fière, mais je fis de mon mieux pour ne pas le montrer. (...) Elle (Célia) s'extasia devant presque tout ce qu'elle voyait. Et son mari (Roger) fit de même. C'était grisant. Et moi aussi je m'extasiai, et ce, devant l'adorable bébé aux yeux brillants. Nous avions tous l'air très contents les uns des autres. Je repartis préparer le thé. (pp. 96-97)
source: marywhipplereviews.com |
La postface de John Carey (professeur de littérature à Oxford) est très intéressante. A lire !
(éd. Le Tripode, traduit par Christel Paris, 349 pp., 2014)
Commentaires
je rentre à peine de vacances, donc pas eu le temps de consulter ton blog et je viens de réaliser qu'il y a 25 billets en attente !!!!
je ne pense pas que je les visiterai tous, je suis en mode "paresseuse"