Et maintenant il ne faut plus pleurer - Linn Ullmann
Mille pourrait peut-être répandre un peu de joie ? Peut-être, avait songé Siri, peut-être, peut-être, peut-être existait-il des gens qui répandaient la joie ? (p. 62)
source : travelhouse.ch |
Norvège, années 2000. Pour les vacances d'été dans la maison de sa mère située dans un petite village de la côte au sud d'Oslo, Siri et Jon engagent Mille, une adolescente, pour s'occuper de leurs deux filles. Car durant cette période, Siri gère un petit restaurant dans le village et Jon, écrivain, tente de terminer (depuis cinq ans) le troisième volume de sa trilogie dont les deux premiers tomes ont connu un grand succès critique et public.
Si la situation semble idyllique, tout n'est pas si simple dans les relations de Siri avec sa mère Jenny. Lorsqu'elle avait six ans, le petit frère de Siri (quatre ans), s'est noyé alors qu'ils jouaient dehors. Un événement qui a provoqué le divorce des parents et pour lequel Siri semble depuis lors quêter le pardon de Jenny. De plus, cette année, celle-ci fêtera son soixante-cinquième anniversaire et Siri a prévu une fête dans le jardin, même si Jenny ne veut pas en entendre parler. A tel point qu'elle refusera d'abord de descendre saluer ses invités, se remettra à boire alors qu'elle était sobre depuis plus de vingt ans, et s'enfuira quelques heures avec sa petite-fille Alma. Mille, quant à elle, profitera également de sa soirée mais ne reviendra pas.
Siri voulait organiser une grande fête pour sa mère. Jenny avait refusé, mais Siri ne l'entendait pas de cette oreille, pas question. Une cinquantaine de convives, des cochons de lait espagnols, de grandes tables dans le jardin, des lanternes dans les arbres, elle ne prit pas un non pour un non, les cochons, elle pourrait les cuire dans le four à pain du restaurant (p. 132)
Une belle découverte d'un écrivain dont j'avais déjà entendu parler, mais une lecture en dents de scie. Toute la première moitié du roman m'a beaucoup plu, c'est-à-dire jusqu'à la disparition de Mille. Ensuite, j'ai eu un passage à vide; le texte m'a semblé décousu, l'intrigue partait un peu dans tous les sens. Puis, heureusement, les choses se sont remises en place pour les cent dernières pages avec un fin douce.
Au final, je dirais que c'est un beau roman qui touche aux thèmes de la famille, de l'amour familial, de l'amour d'un couple, de disparition et de mort.
Moi, je relirai Ullmann et j'en profite pour remercier ma soeur qui m'a offert ce roman.
source : norvegia.hu |
Linn Ullmann (née en 1966) est la fille de Liv Ullmann et Ingmar Bergman. Critique littéraire, journaliste et romancière, ses livres ont été traduits en de nombreuses langues et reçus plusieurs prix.
Clara a aimé aussi. Son billet ici.
(éd. Actes Sud, 402 pp., 2014)
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Commentaires
En tout cas le cadre me plait