Crois-moi, je mens - Nadine Richon
"Cet homme me plaît, il est Américain et flirte avec mois sur la Toile. Je ne l'aime pas, mais je me laisse séduire : ce n'est pas raisonnable, à mon âge ! J'ai quarante-neuf ans. Ma pomme se ratatine, ma figure se fissure, ma jeunesse s'accroche encore mais sa décision est prise, définitive : demain, elle se barre..." (p. 25)
Photo de Nadine Richon : Philippe Pache / site éditeur Bernard Campiche |
Violette, secrétaire licenciée et divorcée vit en Belgique. Elle aime le cinéma, la lecture, le dessin. Catherine, la femme d'un banquier dont les deux enfants ont quitté la maison familiale, vit à Genève. Elle voit sa jeunesse s'envoler et pratique le fitness pour s'entretenir. Toutes deux utilisent Facebook pour tenter de rencontrer de nouvelles personnes - des hommes, tant qu'à faire. Toute deux sont séduites par Antonio / Mike qui s'appelle en réalité Jordan, un Africain qui est allé cherché du travail à Kuala Lumpur. Si Violette croit aveuglément se que lui raconte Antonio et lui envoie de l'argent, Catherine est beaucoup plus méfiante et refuse de l'aider. Mais toutes deux ont de fous espoirs d'une aventure réelle avec leur "amant virtuel".
Un beau roman, une belle écriture, souvent ironique, toujours critique. Un roman qui parle d'amour et des nouvelles technologies et des changements qu'elles apportent dans nos vies. Les chapitres alternent les voix de Violette (à la 3e personne) et celle de Catherine (à la 1re personne), puis celle de Jordan (3e personne également). Le dernier chapitre "En guise de conclusion" m'a un peu moins plu mais je vous recommande quand même ce premier roman de Nadine Richon, sociologue et journaliste lausannoise née à Sao Paulo.
(éd. Campiche, 176 pp., 2014)
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