Le bleu de la nuit - Joan Didion
"Nous leur avons souhaité le bonheur, nous leur avons souhaité la santé, nous leur avons souhaité l'amour et la chance et de beaux enfants. Le jour de ce mariage, le 26 juillet 2003, nous n'avions aucune raison de penser que de si ordinaires bénédictions leur seraient interdites.
Notez bien :
Nous considérions encore le bonheur et la santé et l'amour et la chance et de beaux enfants comme des "bénédictions ordinaires"." (p. 38)
Au risque de passer pour une horrible insensible, je suis passée à côté de ce livre dont j'ai pourtant aimé le style. Mais il m'a déçu, principalement pour ses circonvolutions et son égocentrisme. Les premières pages avaient fort bien démarrées et je me réjouissais de ma lecture. Au fil de celle-ci toutefois, j'ai été agacée par la façon dont (à mon sens) l'auteur s'égarait et parlait plus (ou au moins autant) d'elle que de son enfant. A n'en pas douter, Joan Didion a eu une vie assez extraordinaire, elle a écrit des scénarios de cinéma, des articles pour de grands journaux américains, mais je n'ai pas compris l'intérêt de nous dresser des listes de célébrités qu'elle a rencontré, etc. Bien sûr, la mort d'un enfant est une chose horrible et très triste mais je ne voyais pas où l'auteur voulait en venir.
Je suis déçue; je me réjouissais de lire cette auteur dont j'avais lu tellement de bien et dont je voulais aussi lire L'année de la pensée magique. Du coup...
Bref, de beaux passages mais trop de dispersions pour moi.
L'avez-vous lu ? Qu'en avez-vous pensé ?
source : site vogue.com |
Joan Didion (née en 1934 en Californie) a débuté comme rédactrice à Vogue, puis a rédigé une série de chroniques politiques et culturelles. A côté de son travail de journaliste, elle a également écrit des scénarios (notamment Panique à Needle Park de Jerry Schatzberg) et des romans.
(éd. Le livre de poche, traduit par Pierre Demarty, 2013, 212 pp.)
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