L'armée furieuse - Fred Vargas
« J’ai vu des médecins, vous savez, dit
Lina en savourant intensément sa bouchée. L’hôpital de Lisieux m’a fait passer
une batterie d’examens physiologiques et psychiatriques pendant deux ans. Le
phénomène les intéressait, à cause de sainte Thérèse bien sûr. Vous cherchez
une explication rassurante, mais moi aussi je l’ai cherchée. Et il n’y en a
pas. Ils n’ont pas trouvé de manque de lithium ou d’autres substances qui vous
font voir la Vierge ici ou là et entendre des voix. Ils m’ont estimée
équilibrée, stable, et même très raisonnable. Et ils m’ont laissée à mon sort
sans rien conclure. » (p. 201)
source : blog La main rouge |
Lina Vendermot a eu une vision de l’armée furieuse emmenée par
Hellequin ; une légende moyenâgeuse qui se rapporte à une armée de morts
qui comprends quelques « saisis » vivants qui trépasseront bientôt. Si
trois des hommes du village sont des brutes, Lina n’a pas reconnu le quatrième,
ce qui met le petit village d’Ordebec est en émoi ; chacun craint pour sa
vie. Après que le capitaine Emeri ai été mis à pied pour avoir pensé que le
premier meurtre était un suicide, le commissaire Adamsberg est chargé de l’enquête.
Entre les légendes, la drôle de famille Vendermot et les racontars, il aura
fort à faire.
C’est la première fois que je lis un Vargas et je dois dire que je
suis assez séduite par le style et les personnages, de même que les dialogues
que j’ai trouvé réalistes – même si, au début, je me suis dit qu’Adamsberg aime
bien les dialogues de sourds et je me demandais si j’allais supporter cela
pendant plus de 400 pages. C’est très différent des romans policiers que je lis
habituellement – en général anglo-saxons, plutôt « classiques » -
mais je suis contente d’avoir essayé un peu autre chose, car l’expérience a été
bonne. J’ai bien aimé Adamsberg, son côté « jouer l’idiot pour mieux
feinter », les caractères très différents avec ses assistants - par
contre, sa propension à ne pas hésiter à contourner la loi pour mieux arriver à
ses fins… ;-) C’est un univers très masculin, plutôt dur dans lequel il
faut survivre.
Ce qui, par contre, m’a beaucoup dérangé, c’est que j’ai eu beaucoup
de mal à imaginer les personnages et les lieux. Je ne sais pas pourquoi – peut-être
parce que je suis habituée aux ambiances anglaises ;-) On verra la
prochaine fois. Quel roman de Vargas me conseilleriez-vous ?
(éd. J’ai Lu, 2011)
Commentaires
essaie peut-être = pars vite et reviens tard ...
Mais elle a une écriture originale : Voir Les vents de Neptune, l'Homme à l'envers...