Le mois le plus cruel - Louise Penny
Three Pines, Canada, durant le week-end de Pâques. Outre la traditionnelle chasse aux oeufs, quelques villageois du petit village québécois organise, avec l'aide d'une médium de passage, une séance de spiritisme au gîte local, puis une seconde, le soir du vendredi-saint, dans la vieille maison des Hadley, abandonnée depuis les tragiques événements qui s'y sont déroulés quelques années plus tôt. Ce qui, lors de la première séance n'était qu'un aimable jeu, tourne au drame avec la mort d'une des participantes. Et il apparaît rapidement qu'elle n'est pas seulement morte de peur mais qu'on l'a aidé à mourir en l'empoisonnant lors du repas qui précédait la séance. Qui ? Pourquoi ? Tous les habitants semblent sympathiques et solidaires. Une fois de plus, l'inspecteur-chef Gamache de la Sûreté du Québec est envoyé sur place pour sa troisième enquête au sein de la petite communauté qui, décidément, n'est pas si tranquille.
Après Sous la glace, c'est le second roman de Louise Penny que je lis et dont je retrouve avec grand plaisir plusieurs de ses personnages : Armand Gamache, bien sûr, et plusieurs membres de son équipe (son fidèle adjoint Beauvoir, l'agente Lacoste), ainsi que le couple de peintres que sont Clara et Peter Morrow, la vieille poétesse Ruth Zardo, les tenanciers du gîte Olivier et Gabriel. Oui, avec un vrai plaisir de retrouver ses "amis imaginaires" qui semblent si vrais, si justes, avec leurs forces et leurs faiblesses, leurs gaieté et leurs zones d'ombre. Car ce que j'aime dans les livres de Louise Penny, c'est que les personnages sont autant, sinon plus importants que l'enquête elle-même qui avance gentiment, sans grands rebondissements mais qui trouve toujours une fin "logique", réaliste.
En ce sens, je trouve qu'il y a de nombreux points communs avec les romans de Donna Leon qui ont le même effet sur moi.
Les dialogues sont souvent piquants, à double sens; le texte parsemé de références poétiques ou bibliques (dans celui-ci en tout cas). Un seul regret pour ce roman, c'est la trop grande importance que prend "l'affaire Arnot" qui va méchamment mettre à mal Gamache.
Bref, lire Louise Penny est pour moi l'assurance de passer un beau, bon et confortable moment.
(photo auteur : site web The globe and the mail)
(photo de l'église de Hatley : Blaislucie sur le site touristique officiel des Cantons de l'Est)
Commentaires
Bonheur du jour: merci aussi de ton passage. Ton blog est fort sympathique :-)