Les fleurs de l'ombre - Steve Mosby


Neil Dawson cherche à comprendre le suicide de son père, un écrivain qui s’intéressait visiblement de près à « La fleur de l’ombre », le roman d’un de ses anciens amis. Ce roman semble s’inspirer de faits réels et son auteur a disparu depuis des années. L’histoire parle de corps d’enfants retrouvés recouverts de roses noires, et surtout de « l’apparition » d’une mystérieuse petite fille dans la vie de l’inspecteur Sullivan. La gamine, prénommée Charlotte, s’est enfuie de chez elle où, à l’écouter, il se passe des choses monstrueuses. Mais, à part Sullivan, personne ne semble la croire. Et un jour, elle disparaît – enfin, dans le livre. Mais si cette histoire était vraie ? Neil trouve les pétales fanés d’une rose noire entre les pages de l’exemplaire de son père. Simple coïncidence ? Peu après, Ally, son amie enceinte, est enlevée et il est contacté par un mystérieux correspondant qui prétend être le père de la fillette du roman et lui demande de la retrouver. Il a deux jours pour y parvenir et s’il réussit, Neil reverra peut-être Ally.

Parallèlement à l’histoire de Neil (racontée à la première personne), on suit celle de l’inspectrice Hannah Price qui, elle aussi, peine à se remettre du décès de son père, ancien policier. D’autant qu’en triant ses affaires, elle trouve des éléments qui lui font penser que son père a tué quelqu’un. Cette seconde histoire est narrée à la troisième personne (ce qui m’a un peu perturbée).

Fiction et réalité semblent s’entremêler un peu trop…

Mon bilan est mitigé mais en partie pour de mauvaises raisons. Je m’explique : ce roman est assez complexe et mêle deux histoires (qui bien sûr n’en forment au final qu’une seule), ainsi que des extraits du roman « La fleur de l’ombre », lequel mêle fiction et réalité (de la fiction du roman de Mosby !). Bref, il faut être attentif et je pense que c’est un roman qui mérite une lecture condensée (sur peu de jours). Ce qui n’a pas été mon cas. Je lis surtout le soir avant de dormir et si je suis couchée, j’ai tendance à m’endormir après quelques pages. Du coup, à chaque fois, je devais reprendre, me rappeler ce que j’avais lu la veille et faire le tri entre fiction et « réalité ». Ce qui a été un peu laborieux et m’a freiné dans ma lecture et n’a pas aidé à mieux maintenir mon intérêt pour le livre. D’autant que j’ai trouvé qu’il traînait parfois un peu en longueur.

Un détail peut-être, mais une autre chose qui m’a dérangé c’est le peu d’indication sur les lieux. J’aime savoir où se situe l’histoire. Même si les lieux sont inventés, j’aime lorsqu’ils sont quand même un peu précisé, par exemple « dans le nord de l’Angleterre », « près de Brighton », etc. Ici, rien n’est dit et franchement, ça ne m’a pas aidé à mieux m’immerger dans le roman.

Bref, pas emballée malgré une écriture plutôt efficace.


Steve Mosby est né en 1976 à Leeds où il a suivi des études universitaires. A ce jour, il a publié neuf romans, dont trois ont été traduits en français. Il a reçu plusieurs prix, dont le Crime Writers Association Dagger.

(éd. Points Thriller, 2013)
(photo auteur : site de Steve Mosby, The left room)

Commentaires

Theoma a dit…
oui tu as raison, l'écriture tient ici la route contrairement à de nombreux polars.

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