Un soir en décembre - Delphine de Vigan
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L’année passée, lorsque est paru Rien
ne s’oppose à la nuit, j’avais entendu une interview de Delphine de Vigan
sur la RTS (radio télévision suisse). J’avais beaucoup aimé ce qu’elle
disait, sa voix, la façon dont elle parlait de son livre. J’étais donc très
motivé à la lire mais je ne voulais pas commencer par Rien…, d’une part
parce que c’est un roman très personnel pour elle, et aussi parce qu’il est
plutôt long. Aussi, un samedi de mai dernier, alors que je cherchais un livre à
acheter chez ma libraire et que j’ai vu Un soir de décembre (paru en 2005), je n’ai pas
hésité (d'autant que la couverture me plaisait beaucoup).
Et je suis très heureuse de dire que j’ai
beaucoup aimé !
Voici de quoi il s’agit :
Mathieu, quarante-cinq ans, marié, deux
enfants, publicitaire, publie un premier roman qui remporte un grand succès
critique et public. Parmi les lettres d’admirateurs, il trouve celle de Sara,
un ancien amour rencontré dix ans plus tôt, quelques mois avant son mariage.
Une passion dévorante mais d’avance limitée dans le temps (par le mariage). Une
première lettre qui plonge Mathieu dans profond trouble : il se replie sur
lui, ne pense plus qu’à retranscrire cette ancienne histoire dans son prochain
livre, s’éloigne de plus en plus de sa famille, est à la limite de la dépression.
Il essaie de faire enfin le deuil de cette histoire, pense qu’il arrivera à
continuer sa vie en parallèle à celle de Sara qui habite non loin de chez lui,
mais n’arrive pas à sortir de son marasme, de sa torpeur.
Sara, elle, nous livre aussi ses sentiments, la façon
dont elle a vécu leur histoire puis les dix années qui ont suivi. Elle aussi
n’arrive pas à oublier Mathieu.
J’ai lu plusieurs critiques sur Internet qui
reprochait au roman une certaine "banalité" et la fin.
Personnellement, je l’ai beaucoup aimé. Oui, la fin est ouverte et
positive ; et alors ?! L’écriture est très belle, simple, émouvante.
Bref, une auteur que je relirai.
« C’est l’histoire d’une femme qui traîne dans
les bars à la recherche d’un homme qu’elle a perdu trop tôt. Ce n’est pas tout
à fait lui qu’elle cherche, plutôt le souvenir de lui, le souvenir d’avant lui.
C’est l’histoire d’une femme qui écrit à un homme qui
écrit, une femme sans contours, venue de nulle part, qu’il a peut-être oubliée,
qui peu à peu se dessine, refait surface, cherche de l’air. Un air plus doux,
apaisé. » (p. 96)
Delphine de Vigan est née à Paris en 1966. Elle a publié sept romans qui ont reçu de nombreux prix.
(éd. Points, poche, 2007)
(photo auteur : site Internet Le Point)
Commentaires
Ma PAL ne dépasse généralement pas cinq à six livres, mais en ce moment, elle approche dangereusement de la dizaine donc j'ai décidé de faire comme toi et m'y attaquer ! Bonnes lectures et merci de ton passage.