Poulet aux prunes - Marjane Satrapi
(image : site web bedetheque.com) |
J’ai emprunté cette BD à la bibliothèque en même temps que Journal de mon père de Taniguchi. Le hasard a bien fait les choses, car le thème est assez proche, bien que traité et présenté de manière très différente. Ici aussi, on parle d’un père, de sa vie, de ses rapports avec ses enfants.
C’est l’histoire d’un musicien qui, déçu par son nouveau târ (instrument à cordes pincées, une sorte de guitare iranienne), décide de se laisser mourir. L’album présente ses sept derniers jours, la perte de son goût pour la vie, l’indifférence de ses enfants, ses souvenirs de sa vie (sa rencontre avec sa future épouse, ses études, son amour de la musique, etc.). Le texte est tantôt triste et touchant, tantôt drôle (le voyage dans le bus, p.ex.).
Le dessin noir/blanc (tout comme Taniguchi) est très simple et sobre mais c’est justement ce qui lui donne toute sa force. Libre et tout en "rondeurs". L’auteur créé ainsi toute une série "d’ombres chinoises" très évocatrices pour transmettre les sentiments de ses personnages.
Une belle découverte qui m’a fait rajouter Persépolis à ma liste de livres à lire.
(éd. L‘association, coll. Ciboulette, 2004)
Commentaires
Moi, c'est la couverture qui m'intriguait. Je pensais que c'était une histoire de gangsters, car l'étui du târ me faisait penser à un étui de violon dans lequel aurait été planquée une arme ! OK, ok, je pense trop "cliché-cinéma" ;-)