Washington Square - Henry James
Résumé
New York, vers 1850. Catherine, dix-huit ans, vit seule avec son père, le Dr Sloper, et une tante. Sa mère est morte quelques jours après sa naissance. Son père est un homme aux idées bien arrêtées, sûr de lui, heureux de sa réussite mais déçu par sa fille qu’il juge un peu sotte. Catherine est une enfant douce, obéissante et respectueuse envers son père. Quant à Mrs Penniman, la tante veuve, c’est une femme écervelée, un peu aigrie. Chacun trouve cependant sa place dans la belle maison de Washington Square. Le jour où Morris Townsend, un beau jeune homme, leur est présenté, l’harmonie va commencer à basculer. Car si Sloper serait heureux de marier sa fille, il tient à ce qu’elle s’unisse à un homme respectable. Or, Townsend n’a pas de situation et vit aux crochets de sa sœur. Catherine est pourtant séduite et se fiance à lui malgré la désapprobation de son père qui voit clair dans le jeu de Townsend : mettre la main sur la fortune de Catherine. Sloper tente de raisonner sa fille qui, pour la première fois, lui tient tête et ne veut rompre ses fiançailles, soutenue par Mrs Penniman qui, avec son esprit romantique voire chevaleresque, se pique de jouer les messagères entre les deux jeunes gens.
New York, vers 1850. Catherine, dix-huit ans, vit seule avec son père, le Dr Sloper, et une tante. Sa mère est morte quelques jours après sa naissance. Son père est un homme aux idées bien arrêtées, sûr de lui, heureux de sa réussite mais déçu par sa fille qu’il juge un peu sotte. Catherine est une enfant douce, obéissante et respectueuse envers son père. Quant à Mrs Penniman, la tante veuve, c’est une femme écervelée, un peu aigrie. Chacun trouve cependant sa place dans la belle maison de Washington Square. Le jour où Morris Townsend, un beau jeune homme, leur est présenté, l’harmonie va commencer à basculer. Car si Sloper serait heureux de marier sa fille, il tient à ce qu’elle s’unisse à un homme respectable. Or, Townsend n’a pas de situation et vit aux crochets de sa sœur. Catherine est pourtant séduite et se fiance à lui malgré la désapprobation de son père qui voit clair dans le jeu de Townsend : mettre la main sur la fortune de Catherine. Sloper tente de raisonner sa fille qui, pour la première fois, lui tient tête et ne veut rompre ses fiançailles, soutenue par Mrs Penniman qui, avec son esprit romantique voire chevaleresque, se pique de jouer les messagères entre les deux jeunes gens.
Commentaire
C'est le troisième texte de James que je lis, et, une fois de plus, son style raffiné m’a séduite. L'intrigue est certes assez restreinte, mais l’histoire en huis clos dépeint les sentiments des personnages avec un tel talent que j’ai savouré ma lecture comme une bonne cuillerée de miel. La pauvre Catherine n’est ni très belle ni très intelligente mais elle a bon cœur (ce qui lui pourrait lui être fatal). Elle n’imagine pas deux secondes les véritables intentions de Townsend et se retrouve tiraillée entre son amoureux et son père. Le Dr Sloper voit sa fille d’un œil "scientifique", de manière froide et implacable. Il est plutôt fier de lui et serait ravi de prouver à tous qu’il a compris Townsend au premier coup d’œil. Son épouse est décédée, son premier enfant (un fils) aussi; Catherine n’est qu’un "lot de consolation".
J’ai bien aimé le fait que dès le début, on sait que Townsend n’est qu’un arriviste, un bon à rien. Car l’enjeu du roman est finalement le "duel" père-fille.
Le style est clair, aéré, précis. Les dialogues sont percutants et l’intrigue avance vite. J’ai beaucoup aimé aussi la narration ; l’auteur s’adressant parfois à son lecteur, faisant quelques commentaires sur ses personnages.
Dans sa préface, Claude Bonnafont écrit que le Dr Sloper ressemble beaucoup à William James, le frère de l’écrivain, qui était médecin, philosophe et fondateur du pragmatisme. Il était très critique vis-à-vis de la carrière d’écrivain de son frère et le méprisait parfois tout en l’aimant (sentiments également partagés par Henry James).
(éd. Liana Levi, Paris, 2009)
Note : j'ai publié une première fois ce commentaire sur le forum des "rats de biblionet"
Commentaires
Je ne suis donc pas tentée par "Washington square" mais vous souhaite, à tous les deux, une belle rentrée au sein de la blogosphère littéraire ;)
Dominique : j'ai un peu hésité à commencer par Henry James, parce que j'avais déjà publié ce commentaire sur un forum. Mais j'étais trop impatiente de donner un premier avis et il me reste environ 200 pp. à ma lecture en cours ;-D Merci de votre accueil. Au plaisir de vous relire, L.
Reka : je ne connais pas "Ce que savait Maisie" mais je le note et surveillerais votre blog pour lire votre critique. Merci de votre accueil. L.
c'est comme on a dit = les PAL vont souffrir ;)
Dis, faut absolument que tu fasse un résumé de "le monde perdu de Joye Madden" de David Payne. C'est mon livre préféré et tu l'avais aussi lu!
En tout cas, bravo pour votre blog! Je me réjouis de vous lire, ça me changera un peu du droit des obligations....
(Bon, je sais pas comment sélectionner mon identité, mais tu m'auras reconnue...)
A +