L'hôtel - Yana Vagner

source: site éditeur

Quelques jours avant le début d'un tournage, les principaux membres d'une équipe russe de cinéma (réalisateur, producteur, scénariste, actrice principale, et les épouses des deux premiers) se réunissent dans un hôtel isolé d'une station de ski, uniquement accessible par téléphérique. Quelques jours pour passer des moments entre amis avant de se mettre au travail et rejoindre le reste de l'équipe. Quelques jours pour raffermir une amitié qui s'est quelque peu délitée au fil des années, des chemins suivis par les uns et les autres, avec plus ou moins de succès.

Or, le lendemain de leur arrivée, le cadavre de Sonia, l'actrice principale, est retrouvée dans la neige, lapidée à coups de bâton de ski. Pour ne rien arranger, durant la nuit, une tempête a provoqué une coupure d'électricité. Les voilà donc bloqués dans un endroit sans personne pour les aider - du moins jusqu'à ce que les autorités, au pied de la montagne, aient réparé les installations.

Le choc passé, tous doivent se rendre à l'évidence : ils sont seuls; l'un d'un est donc forcément le/la meurtrier/ère. Car enfin,  pourquoi donc Oscar, leur intendant et accompagnant, qui ne les connaît pas, l'aurait-il tuée ? Commence alors quelques jours durant lesquels la tension va monter crescendo; où les jalousies et tensions latentes vous éclater au grand jour.

Au-delà de la découverte du/de la coupable, l'intérêt de ce roman psychologique est d'y ajouter une critique sociale de la Russie d'aujourd'hui, de ses habitants, de son ancien passé communiste et de ses "colonies".

Si je l'ai trouvé très réussi au niveau de la psychologie des personnages et de l'ambiance, il souffre quand même de grosses longueurs (flash-backs des protagonistes) qui pèsent sur l'ensemble. C'est dommage mais je retiens quand même l'auteur, d'autant que j'aime bien cette édition qui propose des auteurs souvent inconnus.

source: site éditeur

Yana Vagner (née en 1973 à Moscou) est journaliste et écrivain. Elle a étudié les sciences humaines.

(éd. Mirobole, traduit par Raphaëlle Pache, 512 pp., 2017)

Commentaires

Fanja a dit…
Un whodunit russe, voilà qui est intéressant ! Dommage pour les longueurs, mais si ça reste culturellement instructif, je prends !
niki a dit…
puisque cela parle de cinéma, cela pourrait me plaire
keisha a dit…
Cela fait bien sûr penser à d'autres romans policiers.
lewerentz a dit…
A Girl : bonne lecture !
Niki : euh... comment dire, ça ne parle pas du tout de cinéma, désolée :-S
Tania a dit…
Je tends toujours l'oreille quand il s'agit de la Russie, bien qu'il s'agisse d'un polar sociologique, si j'ai bien compris.
Moka a dit…
Pas vraiment tentée cette fois-ci...
maggie a dit…
Malgré les longueurs dont tu parles, ça me tente plutôt, notamment pour l'arrière plan historique...
dasola a dit…
Bonsoir Lewerentz, je viens de l'emprunter en bibliothèque. Je vais le commencer ce week-end. Tu es la première qui parle de ce roman. Il semble que les deux romans précédents (Vongozero et Le Lac) qui forment un diptyque sont très réussis. Bonne soirée.
lewerentz a dit…
Dasola : je me réjouis de savoir ce que tu en auras pensé. Oui, le libraire m'a dit que ses deux précédents sont excellents mais ce n'est pas mon genre de lecture.
sophie bazar a dit…
Je te recommande Vongozero (dont il faut que je lise la suite) du même auteur, que j'ai trouvé bien meilleur que L'Hôtel. Bonne(s) lecture(s) !
lewerentz a dit…
Merci Sophie, c'est noté.

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