La séance - John Harwood

source: site éditeur

Constance Langton, jeune femme d'une vingtaine d'années, est orpheline et vit à Londres avec son oncle après une enfance triste et solitaire. En effet, après la mort de sa jeune soeur Alma, leur mère est tombée dans une profonde dépression, et leur père ne semblait s'intéresser qu'à ses recherches historiques. Un jour, Constance est contactée par un notaire qui lui annonce qu'elle est l'héritière de Wraxford Hall, un manoir délabré dans le Suffolk. La jeune femme est très surprise puisqu'elle ne pensait pas avoir encore d'autres parents en vie. Cela ne fait donc que raviver la suspicion qu'elle a depuis l'enfance, celle d'avoir été adoptée. Doutes d'ailleurs confirmés par John Montague, le notaire, qui ne peut que reconnaître sa ressemblance physique avec Eleanor Unwin. Cette dernière a mystérieusement disparu avec son bébé quelques années plus tôt alors qu'elle séjournait au manoir avec son mari, Magnus Wraxford et quelques connaissances. Car Wraxford, médecin pratiquant le mesmérisme (l'hypnotisme), en est persuadé: Eleanor est médium et il a bien l'intention d'en profiter pour berner et soutirer de l'argent à ses patients. S'il est vrai que depuis sa jeunesse, Eleanor a des "visitations" (elle voit des personnes qui meurent peu de temps après), elle se refuse bien sûr à participer à de telles mascarades.

Mais John Montague prévient Constance : le manoir a très mauvaise réputation depuis plusieurs morts inexpliquées, et les habitants de la région prétendent que le bois qui l'entoure est hanté par un moine. Il lui conseille donc de vendre la propriété sans tarder. Toutefois, lorsqu'il lui remet le journal d'Eleanor Unwin, Constance est intriguée et se sent attirée par elle. Pensant qu'elle pourrait être sa mère, elle veut savoir ce qu'elle est devenue.

Un bon roman qui joue avec les codes du roman gothique victorien. J'avoue avoir été très agréablement surprise. Le rythme est bien maintenu, les chapitres pas trop longs et le fait d'avoir plusieurs narrateurs permet de varier les points de vue et maintenir l'intérêt. Un petit côté Wilkie Collins qui m'a plu.

source: agence littéraire A. M. Heath

John Harwood (né en 1946) est Australien et a étudié à l'université de Tasmanie ainsi qu'à Cambridge. Outre des écrits théoriques (notamment sur la poésie), ses trois romans, tous d'inspiration gothique, ont reçu plusieurs prix.

(éd. Le Cherche Midi, traduit par Danièle Mazingarbe, 359 pp., 2010)

Commentaires

niki a dit…
je vois que cela t'a plu autant qu'à moi
Valérie a dit…
J'avais été un peu déçue mais je crois que je n'aime les romans victoriens qu'écrits pas des victoriens. ;-)
maggie a dit…
Je l'ai lu il y a un moment et je ne me souviens plus du tout de l'intrigue : si je manque de lectures, je pourrais toujours m'y replonger...
lewerentz a dit…
Maggie: j'ai du mal à croire que tu pourrais manquer de lectures ;-D Tu aimes relire, toi ? Moi, c'est rarissime.
Marguerite a dit…
J'aime les récits victoriens qui font peur pour l'Halloween. Penses-tu qu'il conviendrait ?
lewerentz a dit…
Marguerite : peut-être mais personnellement, je n'ai pas trouvé du tout qu'il fait peur.

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