La vérité toute nue - David Lodge

Campagne anglaise, été 1997. Adrien Ludlow est un romancier dont le premier livre, des années plus tôt, a remporté un vif succès mais dont la suite de la production n’a pas été aussi bien accueillie par la critique et le public. Vivant cette situation comme une souffrance personnelle qui se répercute aussi sur sa vie de famille, il a fini par quitter Londres et se retirer dans un petit cottage avec son épouse Eléonore. Depuis, il se consacre à l’édition d’anthologies et autres ouvrages documentaires.

Leur ami Samuel Sharp, lui, a très bien réussi comme scénariste à Hollywood et écrit pour de nombreuses séries télévisées mais que l’on devine de seconde zone. Un portrait vient de lui être consacré dans un journal du dimanche par Fanny Tarrant qui est réputée pour ses critiques violentes vis-à-vis des personnalités qu’elle interroge. L’article, en effet, est très mauvais et Adrien et Eléonore viennent d’en prendre connaissance lorsque Sam arrive chez eux.

S’engage alors un dialogue mêlant amitié et rivalité entre les deux hommes. Des souvenirs qui refont surface, notamment la liaison qu’ils ont tous deux eu avec Eléonore dans leur jeunesse. Ils imaginent aussi un stratagème pour piéger Fanny Tarrant et lui rendre la monnaie de sa pièce. Mais les choses ne tournent pas tout à fait comme prévu et la pièce se termine sur un événement inattendu : la mort de la princesse Diana qui est la parfaite illustration des thèmes abordés par David Lodge dans sa pièce, à savoir les conflits entre art / célébrité / vie privé et médias.

Dans cette édition, la pièce est suivie de La mort de Diana, un essai très intéressant écrit par Lodge dans les jours qui ont suivi la mort de Lady Di. Il y examine la façon dont elle était perçue par les Anglais à travers ses actions caritatives mais aussi sa vie privée telle que présentée par les médias. Il parle aussi de la façon dont sa mort les a affecté si profondément alors même qu’ils ne la connaissaient pas personnellement, et la façon dont la princesse utilisait aussi les médias pour donner une certaine image d’elle-même.


(éd. Rivages, 2007)
(photo auteur : site web The Guardian)

Commentaires

Nanou a dit…
Je l'ai lu mais dans l'édition précédente il s'appelait Les quatre vérités !
J'avais bien aimé la critique de ce petit milieu d'intellectuels qui se regardent le nombril en s'angoissant.
Et la chute est inattendue mais remet les pieds sur terre à tous. Un bon souvenir de lecture.
Anonyme a dit…
Je ne connais pas cette pièce. A une époque, j'ai lu pas mal de livres de Lodge qui m'ont tous plu. J'ai voulu y revenir avec "Mauvaises pensées" qui m'a beaucoup déçue.
J'aime la photo que tu as coisie.
Golovine a dit…
J'ai lu pas mal de bouquins de Lodge (Pensées secrètes, Un tout petit monde, Changement de décor,d'autres encores peut-être, je ne me souviens pus !) et en principe je les aimais beaucoup. Mais le dernier que j'ai acheté Un homme de tempérament, j'ai de la difficulté à entrer dedans. Je l'ai déjà pris, posé, repris et jusqu'ici ça n'a pas marché. Là, je viens de commencer un livre de Philipp Roth qui promet énormément. Amitiés chère lewerentz.
lewerentz a dit…
@Nanou : bonjour et merci de votre message.
@Ys et Golovine : je n'ai lu qu'un seul roman de Lodge et j'avais beaucoup aimé mais impossible de me souvenir du titre. Mais il me semble que ses histoires se déroulent souvent un peu dans le même milieu (universités) alors j'y vais à petite dose car je n'ai pas envie de me lasser. Merci pour vos messages.
keisha a dit…
Curieux, je pense que je l'ai lu (de toute façon je suis fan de l'auteur, mais n'ai pas lu son dernier, ça ne me dit rien). En règle générale c'est du très bon, avec lui. Si on lit sa série sur les universitaires, autant le faire dans l'ordre.

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