Le rêveur et la peine - Eva-Marie Liffner

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J’ai hésité avant de poster ce billet, car ce roman m’a laissé une impression mi-figue mi-raisin. D’un côté, j’ai beaucoup aimé ce que j’ai lu, et de l’autre, je n’ai pas toujours tout compris, ce qui m’a donné un sentiment de frustration. 

En librairie, c’est d’abord sa très belle couverture qui m’a plu. J’avais envie de lire de la littérature scandinave et l’histoire qui annonçait un thriller mêlant histoire et onirisme me semblait intéressante aussi. Alors malgré un personnage principal architecte (je le suis alors j’évite absolument pour mes lectures, ça me saoule au plus haut point), je me suis laissée convaincre. 

Le roman début très bien avec une première (courte) partie épistolaire entre les membres d’une chorale qui répètent dans une église et qui, à force d’entendre des bruits semblant provenir du plancher de la tribune, la font sonder et y découvre une poupée délicatement posée dans un carton, comme dans un petit cercueil. Très prometteur, n’est-ce pas ? 

Mais, on abandonne ensuite ces personnages et la parole est donnée à Lars Wahlman, un architecte suédois (1870-1952; il a réellement existé) qui nous raconte ses années de formation et surtout sa rencontre avec les Dickson, un couple d’ascendance écossaise qui lui demande de leur construire un château sur la côte suédoise. Blanche Dickson a des idées très précises et exigeantes sur ce qu’elle veut et tient à ce que tout soit fait pour plaire à son mari. Au fil de ses voyages et rencontres avec eux, des éléments en apparence anodins mais qui finissent par toucher au fantastique, surviennent dans la vie de Wahlman. Ces différents événements sont parmi les passages les plus réussis du livre mais je dois avouer que les liens entre eux n'étaient pas toujours clairs et que je ne voyais pas très bien où tout cela allait me mener. 

Dans la troisième partie, c’est Lou Dickson qui prend la parole. Elle est la fille illégitime de M. Dickson et fait appel à Wahlman pour comprendre une partie du mystère lié à sa naissance. Celui-ci est d'abord réticent ; il a vieilli. Mais de nouveaux événements surprenants se produisent et on finit par découvrir ce qui s’est passé des années plus tôt. 

La dernière partie est à nouveau un échange de lettres entre les choristes qui répètent dans une église construite par Wahlman et dans laquelle celui-ci se rendait tous les jours - dans laquelle il mourra. 

Plusieurs fois durant ma lecture, je n’ai pas compris les liens entre tous les éléments du livre et du coup, je l’ai trouvé un peu décousu. En réalité, tous les personnages sont liés entre eux, mais il faut vraiment attendre la toute fin pour le comprendre. 

J’ai aussi été un peu déçue parce que ce roman est publié dans la collection thriller et, à mon humble avis, ce n’en est pas du tout un (mon idée du thriller c’est, par exemple, Le bibliothécaire de Larry Beinhart). 

Ce qui est sûr, ce que ce n’est pas un livre facile à lire ; il demande une attention soutenue et je ne crois pas avoir réussi à la lui donner, malgré les évidentes qualités de l’écriture, notamment dans les passages très subtils entre réalité et fantastique / mystère. Cela dit, malgré mes réticences, je pense que c'est une auteur que je relirai car son La chambre noire semble très bien.


Eva-Marie Liffner est née en 1957 et ses romans qui mêlent réalité et historie ont obtenu de nombreux prix.

(éd. Rivages, 2012)
(photo auteur :  http://bloggar.expressen.se)

Commentaires

Kathel a dit…
Un avis mitigé, je ne suis pas sûre que j'irai voir plus loin...
maggie a dit…
PS : excuse-moi, pour ce hors-sujet : en ce qui concerne le livre je te recontacterais mais ça me fait plaisir de le faire voyager et je suis sûre que tu vas être conquise ( pour l'instant il est encore chez Claudia...

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