Petite musique de la mort - Frank Tallis

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l'opéra de Vienne, vers 1900


Vienne, 1906. Ida Rosenkrantz, une cantatrice, est retrouvée morte, chez elle. L’inspecteur Rheinhardt, chargé de l’enquête, ne croit pas à la thèse du suicide à cause de la position du corps. Les suspects sont nombreux, car la jeune femme semble avoir eu une vie sentimentale agitée et de nombreux amants, dont le maire de la ville sur le point de se présenter à une ré-élection. Aidé de son ami psychiatre Liebermann, Rheinhardt va enquête en haut-lieu, ainsi qu’à l’opéra, dirigé par Gustav Mahler.

J’ai lu tous les livres de la série et, à nouveau, cette lecture a été un vrai plaisir ! En plus, celle-ci se déroule particulièrement dans le monde de la musique et, comme toujours, Tallis mêle faits historiques et fiction avec talent pour créer une histoire très prenante.

A côté de l’intrigue en elle-même, le livre aborde des sujets comme l’anti-sémitisme, la montée du national-socialisme, la condition des femmes, la musique, les théories de Freud (un personnage secondaire présent dans tous les livres en tant que mentor de Liebermann), les rapports homme-femme, le judaïsme, etc. Un savant mélange de scène purement « enquête », de « scènes musicales » entre Liebermann (pianiste) et Rheinhardt (baryton), de moments plus sentimentaux ou familiaux pour les deux personnages principaux, de réflexions autour d’un café et d’une pâtisserie, etc.

Un vrai régal ! Si vous ne connaissez pas, tentez l’expérience ! Tous les volumes de la série sont bons et peuvent être lus dans le désordre (il y a une intrigue de base qui se poursuit de l’un à l’autre mais je ne pense pas que ça vous empêcherait d’apprécier). J’ai été quatre jours à Vienne cet été et là, pour le coup, j’y retournerais bien illico presto ;-) La ville est d’ailleurs un personnage à part entière des romans.



Frank Tallis est un docteur en psychologie reconnu, spécialisé dans le domaine des troubles obsessionnels. En tant que tel, il a publié des ouvrages destinés au grand public et, comme écrivain de fiction, il a publié, outre cette série, d’autres romans policiers, fréquemment nominés pour des prix.
 
PS :  le titre original, Death and the maiden (La jeune fille et la mort), me plaît beaucoup plus et colle parfaitement au roman. Dommage que l’éditeur ne l’ai pas conservé).

(éd. 10-18, 2011)
(photo opéra : site doctissimo)
(photo auteur : www.franktallis.com)

Commentaires

Golovine a dit…
Je ne connais absolument pas Frank Tallis. Que le livre soit publié chez 18/10 est un gage de qualité. En fait, on peut dire que c'est un roman policier ? Amitiés lewerentz-.
lewerentz a dit…
Golovine: oui, c'est ce que j'appelle un "roman policier historique". Je vous prête volontiers mes exemplaires, si vous le désirez.
Golovine a dit…
Oui, j'en lirais volontiers pour commencer. Amitiés, bon WE.
Anonyme a dit…
Bonjour Lewerentz,
Je ne connaissais pas du tout ton blog, c'est en allant sur celui de L'Or des chambres que j'ai repéré ton pseudonyme et ai été curieuse de faire ta connaissance.
Je me permets de te laisser un message sur cet article car j'ai repéré ce nouveau poche de Frank Tallis mais cela fait 4 ou 5 fois que je passe devant en hésitant pour l'acheter. J'ai déjà deux titres de cet auteur dans ma PAL : "Du sang sur Vienne" et "La justice de l'inconscient". Donc j'ai été bien contente de tomber sur ton article qui donne un avis positif sur "Petit musique de la mort" ; je le note immédiatement pour mes prochaines courses.
Amicalement. Anne (De poche en poche).
lewerentz a dit…
Anne: bonjour et merci de ton passage ! Je suis aussi allée faire une visite de ton blog et me réjouis de te lire. Concernant les F. Tallis, je les ai tous lu; mon préféré est "Les mensonges de l'esprit". Mais celui-ci parlant beaucoup de musique m'a bien plu ! J'espère lire ton propre billet sur ton blog :-)
Anonyme a dit…
Frank Tallis ? Ces romans donnent envie de relire l'Histoire, de mieux connaître Freud, de visiter Vienne, de goûter toutes les pâtisseries locales, d'écouter des lieders... Petites pièces d'horlogerie dont la lecture laisse le temps en suspens. Mettre les mains dans ses poches-là sans vergogne.

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