Dédale et angoisse ...

Je rentre, en train, d’un voyage de quelques jours chez ma fille. C’est tard le soir, je rentre chez moi comme un zombie et me couche après un brin de toilette au cours de laquelle, bizarrement, je ne retrouve aucun de mes objets familiers. Des pulls qui ne m’appartiennent pas traînent sur le bord de la baignoire. Je suis fatiguée, mais pas au point de ne pas constater que l’appartement est dans un gros désordre … Mais je suis trop épuisée pour me poser des questions. Le lendemain matin, je me réveille. On sonne à la porte. C’est une équipe de copines qui viennent boire le café. Je les fais entrer de bon cœur et me colle à la préparation du café. Je mets la main sur mes cafetières italiennes. Elles n’ont pas été vidées, elles sont crottées, j’ai un mal de chien pour les dévisser. Tout ça prend du temps et je vais au salon expliquer à mes invités (qui sont maintenant près de vingt et il en arrive encore toujours …) que le café prendra un peu de temps.

Entretemps, une copine est venue dans la cuisine. Elle aimerait du poulet pour faire un émincé pour deux personnes. Je dis « pas de problème », j’ouvre le frigo et plein de bidoche puante dégringole. La viande n’est pas emballée. Il y a de tout, en quantités astronomiques. Là, je me mets à paniquer sérieusement. Je regarde autour de moi et réalise alors que je ne suis pas dans mon appartement ! Ah merde, me dis-je, je me suis gourée. Je réunis toutes mes affaires et entreprends de regagner MON appartement. Je circule dans des couloirs interminables, je cherche, j’essaie d’ouvrir des portes, je pleure, je rencontre un copain, pleure à gros sanglots dans ses bras, il n’a pas l’air de croire à mon histoire, je monte et descends à nouveau des escaliers. Partout où je vais, de gros travaux de maçonnerie sont en cours. Je me dis, c’est pas vrai, je rêve, mais non ce n’est pas un rêve, c’est la réalité, quelle horreur.
Quelques ouvriers errent là au travers et personne ne peut me renseigner. Je saute dans une voiture, une espèce de van industriel et je circule à vive allure dans toutes les rues pour trouver mon propriétaire. Finalement, je le trouve et il me dit « ah oui c’est juste, il y a eu d’importants travaux en votre absence, votre appartement n’est plus accessible par le chemin habituel. Venez, je vais vous montrer ». Je le suis tout en l’agonisant d’injures, le menaçant de l’Asloca (une association de protection des locataires) et du tribunal, je hurle des injures et lui, tranquille, continue son chemin, sans même s’assurer que je le suis. Après des pérégrinations sans fin dans des lieux déserts, nous arrivons à la porte de mon appartement. La nouvelle porte pour y accéder est une de ces portes de 30 cm. d’épaisseur en béton, de celles qu’on trouve habituellement dans les abris antiatomiques. La porte est barricadée. On ne peut pas entrer debout, il faut ramper et à l’intérieur, je vois que tout, mais alors TOUT, a été peint en blanc : les murs, les meubles, les tableaux, les fenêtres, les ustensiles de cuisine, les chaises, les bibelots, les chaussures, les tapis. … J’écume à nouveau de rage, empoigne mon propriétaire au collet avec l’envie de le tuer carrément …

... et à ce moment-là, un besoin urgent me réveille !

Voilà mon rêve. Il est encore terriblement réel et je suis carrément traumatisée ! A part ça, tout va bien, je commence la semaine pleine d’énergie grâce au fait que j’ai pu partager avec vous mes délires oniriques. Merci de votre bienveillante lecture et toutes mes amitiés.
Source photo L'Internaute

Commentaires

niki a dit…
très angoissante histoire, golovine, bravo pour ce pur moment de thriller!
lewerentz a dit…
eh bien quel rêve !
le passage sur les ouvriers m'a fait sourire : non, ce n'est pas un cauchemar, juste la réalité ! ;-)
Sabbio a dit…
Quel cauchemar, quelle angoisse!
Golovine a dit…
Merci pour vos commentaires. Ecrire le rêve m'a fait beaucoup de bien. Il faut dire que je suis dans les déménagements jusqu'au cou depuis trois mois : ma fille, deux de mes soeurs et ma pupille ... Ma fille et une de mes soeurs, c'était des déménagements plutôt joyeux alors que les autres déménagements étaient très durs, les personnes concernant entrant en maison de retraite. Bonne soirée.
Lucie P. a dit…
J'aime besucoup votre style !

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